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Plus de patrouilles policières à Genève

Les policiers genevois sont en grève. [Salvatore Di Nolfi]
Les policiers genevois seront plus nombreux dans les rues, promet Isabel Rochat. - [Salvatore Di Nolfi]
Suite au vif débat sur l'insécurité à Genève, les patrouilles de policiers ont été augmentées de 25% la journée, ainsi que les nuits du week-end. Cette hausse correspond à neuf patrouilles supplémentaires le jour et autant les nuits concernées.

Il y aura plus de patrouilles de policiers en uniforme, mais aussi en civil, a indiqué jeudi à l'ats Laurent Paoliello, responsable de la communication du Département de la sécurité, de la police et de l'environnement (DSPE). Il confirmait une information parue dans Le Temps.

Peut-on vraiment parler de montée de l'insécurité en ville de Genève? [Martial Trezzini]
Peut-on vraiment parler de montée de l'insécurité en ville de Genève? [Martial Trezzini]

Les patrouilles en uniforme visent un effet dissuasif, alors que les agents en civil procéderont aux interpellations.

Ces patrouilles, qui se déplaceront à pied, en vélo ou en voiture, seront très mobiles, assure Laurent Paoliello.

Avec ces neuf patrouilles - comprenant chacune deux policiers - en plus, on passera à une moyenne de 20 à 25 patrouilles par jour, précise le porte-parole, sans compter le reste des forces de police qui poursuit ses tâches habituelles.

Un thème récurrent à Genève

Dans un premier temps, la ministre de tutelle Isabel Rochat avait annoncé le déploiement d'un réservoir de 200 à 300 policiers (lire Insécurité à Genève). Mais cette annonce avait été immédiatement nuancée par la cheffe de la police qui expliquait qu'il faudrait attendre plusieurs années avant d'atteindre cet objectif (lire Insécurité à Genève).

Le débat sur l'insécurité à Genève avait été ravivé à quelques semaines des élections fédérales par l'agression d'un fils de diplomate. A la suite de ce fait divers, l'ONU avait adressé une circulaire à ses employés pour leur rappeler les dangers qu'il y avait à se promener seul la nuit au centre-ville (lire Genève). L'inquiétude des milieux internationaux était rapidement remontée à Berne.

ats/ffi

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Plus de place de détention pour les délinquants étrangers

Le Grand Conseil a adopté jeudi matin une motion radicale en faveur de la construction provisoire de 250 places de détention administrative pour les délinquants étrangers multirécidivistes.

En vain, la gauche a souligné que, faute d'accord de réadmission entre la Suisse et certains pays, il n'est pas possible d'expulser l'ensemble des 200 à 300 délinquants étrangers sans titre de séjour qui traînent à Genève. "Augmenter le nombre de places de détention administrative ne va pas régler le problème", a déclaré l'écologiste Sophie Forster Carbonnier.

Les députés ne sont ainsi pas allés jusqu'à accepter la motion de l'UDC pour la création de 1000 places de détention administrative, jugeant ce nombre exagéré.

Destiné aux requérants d'asile en attente d'un renvoi, le centre de Frambois (GE) compte actuellement 20 places. Il est géré par le Concordat sur l'exécution de la détention administrative des étrangers des cantons de Genève, Vaud et Neuchâtel.

"Le Concordat est acquis à la cause de l'agrandissement de Frambois", a rappelé Isabel Rochat. La motion radicale prévoit d'installer des conteneurs en bout de piste de l'aéroport ou dans la zone industrielle voisine.