Modifié

CEVA : des recours retardent les travaux

Dessin schématique d'une coupe dans le tracé du CEVA, entre la gare de Genève et Annemasse. [www.ceva.ch]
Dessin schématique d'une coupe dans le tracé du CEVA, entre la gare de Genève et Annemasse. - [www.ceva.ch]
Face à quatre recours qui demandent un effet suspensif, les travaux de la ligne ferroviaire Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse (CEVA) à Genève sont retardés en l’attente d’une décision du Tribunal fédéral.

L'ouverture du chantier de la ligne ferroviaire
Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse (CEVA) prévue à l'automne est retardée. Aucun
coup de pioche ne pourra être donné, tant que le Tribunal fédéral (TF) n’aura
statué sur l'effet suspensif demandé par quatre recours.

Au total, cinq recours ont été déposés au TF contre le feu
vert donné le 15 juin au CEVA par le Tribunal administratif fédéral (TAF). L'un
d'entre eux a déjà été retiré, a communiqué jeudi la délégation du Conseil
d'Etat et des CFF. Les quatre restants demandent l'octroi de l'effet suspensif
à leurs recours. En attendant qu'il prenne sa décision, le TF ordonne
"qu'aucune mesure d'exécution de la décision attaquée ne soit prise".

Obstination déplorée

Le démarrage des travaux est ainsi conditionné à la décision
de Mon Repos sur l'effet suspensif. Elle devrait tomber ces prochaines
semaines, espère Frédéric Revaz, porte-parole des CFF.

Après trois ans de procédure, le TAF a rendu une décision en
faveur de CEVA, sans ambiguïté. Il est regrettable que l'obstination des
recourants retarde une fois encore ce projet si important pour l'avenir de
Genève et de sa région, estime Mark Muller, président du Conseil d'Etat et chef
du département des constructions.

Début des travaux cette année ?

Les maîtres d'ouvrage souhaitent maintenant une décision
rapide du TF leur permettant d'ouvrir le chantier cette année encore. Au-delà
de l'ouverture du chantier, c'est la mise en service de CEVA qui se trouve
retardée, privant le bassin lémanique d'un réseau express régional de plus de
230 kilomètres de lignes, relève la délégation.



La construction du RER genevois avait été acceptée par le peuple le 29
novembre 2009 (Lire: Genève). Les travaux sont prévus sur six ans. Le Tribunal administratif
fédéral (TAF) avait donné son feu vert au projet en juin, écartant 22
oppositions. Chaque année de retard entraîne un surcoût d'environ 30 millions,
selon les promoteurs du projet. Les quatre nouveaux recours au TF ne remettent
pas en cause le projet. Ils concernent les dispositions en matière de
protection des vibrations et du bruit.

ats/pbug

Publié Modifié