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Un détenu dangereux s'évade d'une clinique bâloise

Témoignage sur la condition de détention dans le couloir de la mort. [rook76]
Le détenu a réussi à prendre la fuite alors qu'il effectuait une promenade dans la cour sécurisée en compagnie d'un membre du personnel soignant. - [rook76]
Un détenu est à nouveau en fuite en Suisse. Condamné en 2007 par la justice bernoise à une mesure thérapeutique en milieu fermé, cet homme s'est échappé des cliniques psychiatriques universitaires de Bâle mercredi. Les raisons de sa détention ne sont pas connues.

Les autorités bâloises ont lancé de vastes recherches sur le plan national. Le fuyard représenterait un danger pour la communauté, selon une commission d'experts du Concordat sur l'exécution des peines et mesures de la Suisse centrale et Nord Ouest, a indiqué jeudi Stephanie Zahnd, de la section de l'application des peines et mesures du canton de Berne.

Pas de danger immédiat

Mais cette analyse est nuancée par les autorités bernoises et les spécialistes des cliniques psychiatriques universitaires de Bâle. Ils affirment qu'il n'y a pas de danger immédiat pour la population, a expliqué Stephanie Zahnd. Stéphanie Zahnd ajoute que cette évaluation repose aussi sur les délits commis par le fuyard, délits qu'elle n'a toutefois pas souhaité détailler.

Selon le communiqué du canton de Berne, la justice l'a condamné à des mesures thérapeutiques institutionnelles en raison de troubles psychiques.

Les circonstances de cette évasion sont encore obscures. Le détenu a réussi à prendre la fuite alors qu'il effectuait une promenade dans la cour sécurisée en compagnie d'un membre du personnel soignant, a précisé la Direction de la police du canton de Berne. Il a pu s'évader malgré un mur d'enceinte de 3,5 mètres de hauteur.

Après l'affaire du détenu de Gorgier

Ce cas rappelle celui qui a fait beaucoup de bruit il y a quelques semaines. Un homme condamné dans le canton de Berne pour assassinat et viol et détenu à Gorgier (NE) avait réussi à prendre la fuite au cours d'une sortie accompagnée. Il n'a été repris que plusieurs jours plus tard (pour rappel: Détenu en fuite).

Pour Stéphanie Zahnd, les deux cas ne sont pas comparables: à Neuchâtel, le détenu s'est enfui durant une sortie, d'ailleurs controversée. A Bâle, il a pris la fuite en s'échappant d'une cour sécurisée. Cet espace constitue la seule possibilité de respirer de l'air frais, a-t-elle souligné.

ats/hof

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