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Genève: l'affaire de l'agression se dégonfle

Pour lutter contre son surendettement, Genève veut impliquer directement les services de l'Etat. [Keystone - Salvatore di Nolfi]
Le fait divers avait provoqué une vague d'inquiétude au sein de la Genève internationale. - [Keystone - Salvatore di Nolfi]
L'affaire a fait grand bruit et provoqué un vaste débat sur l'insécurité à Genève. Or le fils d'un diplomate de l'ONU tabassé dans la ville du bout du lac, entendu mercredi par la police, est revenu sur son témoignage, selon Le Matin de vendredi. Il était ivre au moment des faits et ne se souvient pas de ce qu'il faisait sur le lieu de l'agression.

Le fils du diplomate américain n’aurait ainsi pas été tabassé par dix personnes, mais plutôt par deux ou trois. Et il était complètement ivre, explique le quotidien. Selon une source qualifiée de "sûre" par Le Matin, le jeune homme -  consommateur de hasch à ses heures – aurait également de la peine à se souvenir de ce qu’il faisait à 4 heures du matin sur le lieu de l'agression, le pont de l’Ile. Il avait pourtant fourni un récit détaillé des faits au moment de porter plainte en juillet dernier.

Le Mouvement citoyens genevois avait émis l’hypothèse mardi d’une transaction de drogue ayant mal tourné.

L'ONU a recommandé la prudence à Genève

Ce fait divers avait provoqué une vague d'inquiétude au sein de la Genève internationale. Un fonctionnaire de l'ONU avait même envoyé un e-mail interne au personnel de l'organisation pour lui recommander la prudence lorsqu'il sort la nuit.

A l’ONU, l’affaire est suivie de près même si, évidemment, l’enquête est du ressort de la police genevoise. «Le fonctionnaire international qui a déconseillé au personnel de l’ONU de se déplacer seul la nuit est dans ses petits souliers», confie au «Matin» une source proche du dossier.

Par la suite, Micheline Calmy-Rey avait fait part de sa préoccupation à la conseillère d'Etat en charge de la police Isabel Rochat. Une rencontre entre les deux femmes doit normalement avoir lieu le 12 septembre prochain.

jzim

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