Enquête sur la pénurie de logements étudiants

La rentrée universitaire sera effective dès le 20 septembre
pour presque tous les étudiants des hautes-écoles romandes. Chaque été, nombre
d’entre-eux se retrouvent sans appartement au moment de reprendre les cours,
qu’ils soient suisses ou étrangers. La TSR évoquait déjà cette problématique en 1963 (Emission Carrefour). Cette année aussi, tous les logements
réservés aux étudiants et proposés par les universités sont complets.

A Neuchâtel et Fribourg, la gestion des logements étudiants
est effectuée par un organisme externe : une société
privée à but non-lucratif, Cité Al'FEN SA, à
Neuchâtel et la Fondation Apartis à Fribourg. A Lausanne, l’université et
l’école polytechnique ont mis sur pied une plate-forme commune de gestion des
logements vacants. En plus de cela, elles proposent à leurs étudiants des
logements dans des foyers qui leurs sont réservés. Aucun de ces foyers
n’appartient pourtant aux institutions. Dans la Cité de Calvin, les logements
étudiants sont propriété de l’université et, dans une plus grande mesure,
d’autres organismes privés ou semi-publics.

A Lausanne, depuis quelques années, l’université tente de
convaincre les habitants d’héberger un ou une étudiant(-e). Samedi après-midi,
un show urbain est organisé pour la seconde fois dans cette
optique sur la Place de l'Europe, car à ce jour, près de 500 logements sont toujours manquants, selon
l’Université de Lausanne et l’EPFL. Une bourse aux logements existe mais
celle-ci propose certaines chambres dont les prix sont très élevés. Par
exemple, une chambre en collocation de 20 mètres carrés au Mont-sur-Lausanne
(VD), louée 1200 francs, sans les charges.

Interrogées, les universités romandes font toutes le constat, à trois
semaines de la rentrée, d’une pénurie de logements étudiants. Tous les foyers
proposés sont complets et possèdent, pour certains, d’importantes listes
d’attentes (jusqu'à 1000 dossiers à Lausanne). Les étudiants qui ne posséderaient pas encore de logement pour la
rentrée se voient donc contraints de se tourner vers le marché de l’immobilier, où
la situation reste délicate, surtout sur l’Arc lémanique. Lire: Marché de l'immobilier.

Pietro Bugnon