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La Suisse championne du monde de la compétitivité

Forum économique mondial de Davos 2011. [Jean-Christophe Bott]
Selon le WEF, la Suisse bénéficie d'excellentes infrastructures et de marchés financiers très développés. - [Jean-Christophe Bott]
La Suisse reste la championne de la compétitivité sur le plan mondial, selon le rapport annuel du Forum économique mondial (WEF) publié mercredi à Genève. Les Etats-Unis reculent, alors que les pays émergents progressent.

La Suisse se maintient en tête du classement du WEF depuis 2009. Elle précède cette année Singapour, la Suède, la Finlande et les Etats-Unis. Suivent l'Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark, le Japon et la Grande-Bretagne.

La première place de la Suisse s'explique par ses bons résultats dans la plupart des domaines. Elle est en pointe pour l'innovation, les capacités technologiques, l'efficacité du marché du travail. Ses instituts de recherche scientifique sont parmi les meilleurs du monde, selon le WEF.

Leur étroite collaboration avec le secteur privé, le niveau élevé des dépenses de recherche et développement des entreprises, une solide propriété intellectuelle garantissent que la recherche se traduit dans de nouveaux produits. La Suisse est au 7e rang mondial pour le dépôt de brevets, souligne le WEF.

Environnement très stable

La productivité est en outre stimulée par un secteur privé et une population qui s'adaptent activement aux technologies les plus récentes. Les institutions publiques suisses sont parmi les plus efficaces et transparentes au monde (7e rang).

La compétitivité de la Suisse est renforcée par d'excellentes infrastructures (5e rang) et des marchés financiers très développés (7e) qui bénéficient de structures bancaires plus saines que l'an dernier, affirme le WEF.

L'environnement macroéconomique est parmi les plus stables dans le monde (11e). Le WEF prévient toutefois que si la Suisse veut maintenir sa capacité d'innovation, elle doit augmenter son taux d'inscription aux universités, inférieur à d'autres pays.

ats/rber

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Le franc fort, un problème ?

La Suisse n'est pas handicapée par le franc fort sur le plan des critères fondamentaux de sa compétitivité, affirme Thierry Geiger, directeur associé au WEF. S'il pénalise les exportateurs, le franc fort rend les importations moins chères, fait-il remarquer.

"La Suisse n'est pas pénalisée pour son franc fort dans notre évaluation de la compétitivité. Le franc fort est davantage une conséquence de l'excellente compétitivité de la Suisse", déclare l'économiste du WEF, interrogé par l'ats sur la première place de la Suisse dans le classement annuel de l'organisation.

"Notre définition de la compétitivité porte sur le niveau de productivité d'un pays en fonction de son niveau de développement, et non pas sur la compétitivité des exportations, laquelle peut être artificielle", explique le responsable du WEF.

Croissance revue à la baisse

Dans le sillage de Credit Suisse et de BAK BASEL, UBS revoit à la baisse ses prévisions conjoncturelles pour 2012. Les experts de la grande banque s'attendent à une croissance de 1,3%, contre 2,2% anticipés auparavant.

Pour l'année en cours, le numéro un bancaire helvétique révise ses attentes de 2,7% à 2,2%, a-t-il indiqué dans un communiqué mercredi. Il prévoit par ailleurs une inflation à 0,3% pour 2011 et à 1,1% pour 2012. Pour ce qui est du marché de l'emploi, UBS table sur une stabilisation du taux de chômage autour de 3%.

Cette révision des chiffres n'empêche pas les économistes de la banque zurichoise de rester optimistes. Il soulignent que l'économie suisse continue d'évoluer plus favorablement que celle de la plupart des autres pays industrialisés occidentaux.