Plus d'un millier de personnes ont assisté aux obsèques de Jean-Claude Mermoud, qui est décédé mardi dernier à la suite d'un accident cardiovasculaire. Une centaine de personnes ont aussi suivi la cérémonie depuis l'extérieur, sous un soleil radieux.
Les obsèques ont débuté par des chants de l'Harmonie des campagnes, un choeur d'hommes auquel le défunt a autrefois appartenu. Le conseiller fédéral Ueli Maurer, le Conseil d'Etat vaudois et de nombreux représentants des autorités vaudoises et romandes sont présents.
Confédération et cantons présents
Outre le conseiller fédéral Ueli Maurer et la chancelière de la Confédération Corina Casanova, de très nombreux représentants des gouvernements romands avaient fait le déplacement, à l'instar des Genevois Charles Beer, Pierre-François Unger et François Longchamp. Le monde politique vaudois était aussi largement représenté, avec d'anciens conseillers d'Etat, des membres du Conseil national ou de la Chambre des cantons, sans oublier le gouvernement in corpore. Le président de l'UDC Toni Brunner a également assisté aux funérailles de Jean-Claude Mermoud, seul UDC membre d'un gouvernement romand.
Hommage à un "rassembleur"
Après l'Harmonie des campagnes, le pasteur André Joly a mis en exergue l'homme rassembleur qu'était le conseiller d'Etat et souligné les liens extrêmement forts qui unissaient Jean-Claude Mermoud au canton de Vaud. Il était "attaché à cette terre comme un arbre à ses racines". Rappelant l'agriculteur qu'a été Jean-Claude Mermoud, le pasteur a parlé des graines que l'on sème et dont on finit par voir les résultats "quand elles tombent dans la bonne terre". Le conseiller d'Etat a laissé ainsi des signes comme "la passion dans tout ce qu'il faisait". Il avait "une volonté d'excellence", avec un rapport de "franchise" et d'"amour" envers les gens.
Un "exemple d'humanité"
Rassembleur, Jean-Claude Mermoud était de ceux qui "cherchent le chemin de la paix et permettent à tous de vivre ensemble", a relevé André Joly. Le président du gouvernement vaudois Pascal Broulis a ensuite pris la parole pour rendre hommage à l'ami et à l'homme politique. "Le canton a perdu un homme d'Etat", a-t-il déclaré.
Jean-Claude Mermoud était "un exemple d'humanité, d'engagement, de responsabilité et de droiture", a affirmé Pascal Broulis. Il a insisté sur le parcours "remarquable" du ministre, "sorti du rang" pour franchir toutes les étapes jusqu'à la présidence du Conseil d'Etat en 2003.
Un "homme de parole"
Malgré ses succès, Jean-Claude Mermoud n'en a jamais "conçu la moindre vanité". Il avait "l'esprit à l'Etat et le coeur aux citoyens", a noté Pascal Broulis. "Homme de parole" qui ne "jouait jamais les uns contre les autres, il a toujours oeuvré à tisser des liens, à renforcer les équilibres cantonaux".
Après l'hommage des bannières des différentes associations au-dessus du cercueil, celui-ci a été porté hors de la cathédrale. Les milices vaudoises au garde-à-vous ont tiré une salve d'honneur, avant que la famille puisse se recueillir et que les représentants de la Confédération et du canton de Vaud saluent en particulier la femme de Jean-Claude Mermoud.
ats/olhor