Les attaques survenues dans le Binntal et la Vallée de Conches n'ont pas fait l'unanimité au sein de la Commission intercantonale chargée de la gestion du loup. Le représentant de la Confédération a considéré que sur la majorité des alpages en question la préparation et la mise en oeuvre des mesures de protection ne correspondaient pas aux exigences formulées par les experts en la matière.
D'autre part, le critère de 25 animaux de rente tués par le loup en un mois sur des alpages disposant des mesures de protection n'est pas rempli. Au vu de la situation, le conseiller d'Etat Jacques Melly a conclu à l'impossibilité de délivrer une autorisation de tir.
Divergences entre la Confédération et le canton
Il demande toutefois que les divergences apparues entre la Confédération et le canton sur les possibilités de protéger les alpages soient traitées et clarifiées immédiatement.
Et puis le Valais souhaite que le Conseil fédéral donne suite aux différentes motions relatives à la gestion des grands prédateurs adoptées par les Chambres fédérales. Il estime en effet que la protection "absolue" du loup inscrite dans la Convention de Berne empêche les autorités de gérer cette espèce de manière raisonnable.
80 moutons tués en moins de trois mois
Le loup a tué 80 moutons entre début juillet et fin août dans le Haut-Valais, particulièrement dans la vallée de Conches, le Binntal et le Lötschental. Selon la Commission intercantonale, ces attaques ont eu lieu en majorité sur des alpages ne disposant pas de mesures de protection appropriées
Les députés haut-valaisans démocrates chrétiens à l'origine de deux interpellations urgentes se demandant si les récentes attaques ne sont pas la preuve de l'échec du concept de protection des troupeaux.
agences/pym