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Pro Juventute lutte contre le suicide des jeunes

Le "147" permet aux jeunes en difficulté d'obtenir un soutien.
Le "147" permet aux jeunes en difficulté d'obtenir un soutien.
Après Stop Suicide, Pro Juventute lance également une campagne de prévention télévisée lundi pour lutter contre ce qui constitue la deuxième cause de décès chez les jeunes. Tous les quatre jours, un jeune se suicide en Suisse.

Pro Juventute reçoit chaque jour l'appel d'un jeune suicidaire, souligne l'organisation dans un communiqué.

Le dialogue offert par le 147 permet souvent de dissuader les jeunes de passer à l'acte, comme l'illustre le spot de prévention.

On y voit un adolescent gisant dans la salle de bain, inconscient. Il ne revient à lui qu'après avoir subi un électrochoc. On remarque à la fin de la vidéo que les électrodes sont en réalité des téléphones portables arborant le logo de Pro Juventute et le numéro 147.

Appeler l'ambulance

Parfois cependant, le dialogue ne suffit pas. L'équipe de conseil doit alors se résoudre à faire appel aux secours et à la police.

"Cela arrive plusieurs fois par an", indique Stephan Oetiker, directeur de Pro Juventute. Chaque année, sur 10'000 tentatives de suicide parmi les adolescents et les jeunes adultes, près de 100 aboutissent, selon l'organisation.

"Beaucoup de ces décès pourraient être évités", souligne Stephan Oetiker. "Cela relève de notre responsabilité à tous."

Deux campagnes en deux semaines

Le 10 septembre, l'organisation Stop Suicide a déjà lancé une campagne de prévention au niveau romand. Des affiches portant le slogan "On peut tous être le super-héros de quelqu'un" ont été diffusées dans 75 communes.

Le fait que deux actions de prévention d'importance soient lancées pratiquement au même moment "illustre bien le manque de coordination dont souffre le secteur", indique Anne-Marie Trabichet, coordinatrice de l'association basée à Genève.

ats/mre

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Appel à plus de coordination

A l'heure actuelle, la prévention en matière de suicide est du ressort des cantons ou d'associations.

"Qu'il y ait différents acteurs n'est pas un problème. Mais il serait souhaitable d'apporter plus de cohérence au message. Cela permettrait d'avoir plus d'impact", souligne Anne-Marie Trabichet.

Cette dernière verrait d'un bon oeil une coordination exercée par la Confédération.

Chez Pro Juventute on en appelle aussi à une plus grande implication de Berne. Stephan Oetiker déplore le fait qu'il n'y ait "aucune campagne de prévention nationale".

Selon la responsable de la communication de Pro Juventute Marianne Affolter, de telles actions ont fait leurs preuves en Allemagne et en Ecosse, en diminuant le nombre de suicides jusqu'à 30%.

Toutefois, aucun projet de ce genre ne se trouve dans les cartons de l'Office fédéral de la santé publique, comme l'a confirmé le porte-parole Jean-Louis Zurcher à l'ats.