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Le plan de soutien à l'économie sous toit

Le siège du conseiller national Roberto Schmidt, seul enjeu des élections fédérales en Valais.
Le Conseil national est entré en matière sur le plan de lutte économique.
La Confédération va dépenser 870 millions de francs pour atténuer les effets du franc fort. A la suite du Conseil des Etats, le Conseil national a approuvé mercredi le projet du Conseil fédéral. Le principal volet du paquet de mesures allouera un demi milliard de francs au fonds de l'assurance chômage pour couvrir les coûts supplémentaires liés à l'indemnité en cas de chômage partiel.

Le plan de lutte contre les effets du franc fort est prêt. Le National a finalement donné son aval mercredi par 102 voix contre 48. Comme le Conseil des Etats, il n'a apporté aucune retouche aux mesures devisées à un maximum de 870 millions de francs. Seuls l'UDC et les Verts libéraux se sont opposés au programme, qu'ils ont qualifié de cadeau électoral plutôt que de plan de soutien à l'économie.

Après avoir été tentés par un enterrement lors des travaux en commission, les autres bourgeois se sont ralliés au projet défendu par Johann Schneider-Ammann et Eveline Widmer-Schlumpf. Les mesures doivent encore passer le cap des votations finales, le 30 septembre. L'argent pourra être libéré dès le lendemain.

L'assurance chômage remporte le crédit maximal

L'assurance chômage va se tailler la part du lion, avec un crédit maximal de 500 millions. Cette somme, qui ne sera peut-être pas utilisée, doit permettre de faire face à une éventuelle augmentation du recours au chômage partiel. L'opposition de l'UDC à ce "versement sans nécessité avérée" a été vaine.

Franc fort: le Conseil national est entré en matière sur le plan de lutte économique
Franc fort: le Conseil national est entré en matière sur le plan de lutte économique

Le secteur de la technologie et de la recherche obtiendra une enveloppe de 212,5 millions. La Chambre du peuple a aussi soutenu les 46,5 millions prévus pour le trafic régional de voyageurs et le trafic de marchandises transalpin. Les produits agricoles transformés recevront un coup de pouce de 10 millions pour promouvoir les exportations. Une minorité emmenée par Gabi Huber (PLR/UR) a combattu en vain cette "nouvelle subvention" au secteur agricole par le biais de la loi dite chocolatière. Pour le tourisme, un prêt de 100 millions ira à la Société suisse de crédit hôtelier en vue de soutenir des projets novateurs. Dans ce cas aussi, une tentative de torpillage a été déjouée.

Pas de baisse de la TVA

Comme le Conseil des Etats, le National a écarté en revanche l'idée de réduire la TVA. Tant les propositions réclamant un taux usuel à 7,5% (au lieu de 8%) ou un taux réduit de 2,5% pour l'hôtellerie, la restauration ou les remontées mécaniques ont fait long feu.

L'UDC aurait préféré accorder ce cadeau impliquant des pertes de plus de deux milliards de francs plutôt que les autres mesures ciblées. La majorité a cependant refusé toutes les propositions tendant à modifier le plan gouvernemental. L'idée socialiste de constituer un fonds alimenté par 1,2 milliard de francs pour venir en aide aux entreprises d'exportation a été balayée par 100 voix contre 41.

Une nouvelle tentative d'interdire le versement de salaires en euros a aussi échoué. Pas question non plus de combattre la cherté des prix en Suisse par un durcissement accéléré de la loi sur les cartels ou des pouvoirs accrus au Surveillant des prix.

Autres programmes

Malgré l'opposition du gouvernement et de la gauche, la majorité du National a adopté une motion exigeant un nouveau programme de relance basé sur des réductions d'impôts pour les entreprises. Des projets visant à alléger la charge fiscale sont en cours, mais il ne faut pas conditionner la politique fiscale à la situation monétaire actuelle, a estimé en vain Eveline Widmer-Schlumpf. Le Conseil fédéral entend présenter un deuxième paquet de mesures de soutien à l'économie d'ici décembre. Ce programme d'impulsion ciblant la recherche, la promotion des exportations, la promotion de l'image de la Suisse et le tourisme n'excédera pas un milliard.

ats/sbad

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Le franc pèse sur le marché des voitures d'occasion

Le franc fort pèse aussi sur le marché suisse de la voiture d'occasion, en raison des baisses de prix à l'importation répercutées sur les véhicules neufs.

Les voitures ayant trois ans ou moins se vendent ainsi près de 10% moins cher qu'aurapavant, selon EurotaxGlass's.

Le spécialiste européen des données du marché automobile estime que les réductions de prix à l'importation ont atteint environ 20% depuis le début de l'année.

Une baisse qui pèse sur le commerce des occasions, constate Simon Büsser, de la division suisse d'EurotaxGlass's.

Mais ces baisses qui rendent aussi les occasions plus avantageuses profitent également à leurs ventes.

Durant le premier semestre 2011, elles ont augmenté de 6,5%, relève Simon Büsser.