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Une femme à la tête du service pénitentiaire vaudois

Des mesures ont été prises à la prison de Bochuz après la mort d'un détenu. [Dominic Favre]
Le tragique décès de Skander Vogt à Bochuz avait déclenché une crise au sein du Service pénitentiaire vaudois. - [Dominic Favre]
La nouvelle cheffe du Service pénitentiaire vaudois (SPEN) s'appelle Sylvie Bula. Cette consultante de 34 ans succédera le 15 novembre à Denis Froidevaux, qui avait été nommé ad interim pour remettre de l'ordre dans les prisons vaudoises après le décès de Skander Vogt.

"Le Conseil d'Etat est convaincu d'avoir trouvé la perle rare", a déclaré mercredi à la presse le conseiller d'Etat Philippe Leuba.

Sylvie Bula, titulaire d'un master en HEC, occupe actuellement un poste de directrice au sein d'une fiduciaire.

Depuis six ans, elle travaillait régulièrement sur mandat pour le SPEN. Sylvie Bula a été choisie au terme d'une procédure de sélection "particulièrement soignée", a souligné Philippe Leuba.

Le comité de sélection était présidé par l'ancien conseiller d'Etat socialiste genevois Bernard Ziegler, autrefois en charge des prisons.

Il a reçu onze dossiers, dont deux "excellents": celui de Sylvie Bula et de Denis Froidevaux.

Retrait de candidature

Le Conseil d'Etat a auditionné les deux candidats, mais Denis Froidevaux a retiré sa candidature "dans l'intérêt du service".

"Il a pris sa décision seul", a affirmé Philippe Leuba. "Depuis son entrée en fonction, il faisait l'objet de critiques constantes. Cela nuisait à son travail et à son service", a-t-il ajouté.

Le chef ad interim du SPEN avait été sous le feu des attaques politiques, émanant notamment des rangs socialistes.

Philippe Leuba lui a rendu "un hommage appuyé": "il a été l'homme de la situation pour redresser le SPEN". Denis Froidevaux retournera à la direction du Service de la sécurité civile et militaire (SSCM).

ats/mre

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