Toutefois, le contre-projet présenté le 16 septembre ne répond pas aux revendications formulées dans l'initiative, expliquent vendredi le comité d'initiative et l'Association des médecins de famille et de l'enfance suisse.
Il manque dans le texte du Conseil fédéral des mesures concrètes pour améliorer la formation et la formation continue des médecins de famille et de l'enfance. Rien n'est prévu non plus pour faciliter l'exercice de la profession à l'avenir, regrettent les initiants.
Impasses du contre-projet
Le contre-projet propose certes plusieurs mesures immédiates, mais il fait l'impasse sur certains points essentiels pour les médecins généralistes, par exemple le point sur les tarifs des analyses de laboratoire ou la garantie d'un financement des places d'assistants au niveau national.
Le texte du Conseil fédéral ne se concentre pas sur les médecins de famille, comme l'initiative, il cible la médecine de base. Les médecins en sont une composante essentielle, mais d'autres professions, comme les infirmiers ou les physiothérapeutes en font partie, avait expliqué le 16 septembre le ministre de la santé Didier Burkhalter.
Les généralistes ont déposé leur initiative en avril 2010 avec plus de 200'000 signatures. Le texte veut obliger les cantons et la Confédération à agir pour enrayer la pénurie annoncée de médecins de famille en encourageant la relève et l'accès aux soins dans les régions périphériques.
ats/olhor
Interventions pédiatriques concentrées dans les grands hôpitaux
Les directeurs cantonaux de la santé ont décidé de concentrer les interventions pédiatriques hautement spécialisées dans les grands hôpitaux. Ils prévoient notamment d'attribuer la prise en charge de tous les grands prématurés à seulement dix centres de maternité.
Les prématurés seront soignés dans les hôpitaux universitaires de Genève, Lausanne, Berne, et Zurich et les hôpitaux pédiatriques universitaires de Bâle et Zurich, ainsi que dans les hôpitaux cantonaux de Lucerne, Aarau, Coire et Saint-Gall, précise vendredi la Conférence suisse des directeurs cantonaux de la santé (CDS). Le traitement des enfants gravement brûlés doit quant à lui être concentré à Zurich et Lausanne.
A Zurich et Winterthour, les médecins pourront vendre des médicaments
Le Tribunal fédéral (TF) a donné vendredi son feu vert à la vente de médicaments par les médecins dans les villes de Zurich et Winterthour. Il a rejeté un recours de l'association cantonale des pharmaciens, qui y était opposée.
Le verdict des juges fédéraux constitue le dernier acte d'un feuilleton politico-judiciaire vieux de plusieurs années. En novembre 2008, les citoyens zurichois avaient accepté une initiative concernant la vente de médicaments par les médecins dans les deux grandes villes du canton.