Elles redoutent que certains personnes soient mises en terre "sans autre forme de cérémonie". Dès le premier trimestre de 2012, les trois Eglises neuchâteloises reconnues (réformées, catholique romaine et catholique chrétienne) pourraient devoir facturer leurs services funèbres aux familles des défunts, ont-elles indiqué lundi dans un communiqué.
Le coût du service se monte à 1500 francs. Pour le conseiller d'Etat neuchâtelois Jean Studer, la cérémonie funèbre relève d'un choix individuel que l'Etat n'a pas à soutenir, comme il l'a indiqué sur les ondes de la RSR lundi soir. Qui plus est dans un canton où les Eglises et l'Etat sont clairement séparés.
Tombée le 6 septembre dernier, la décision du Conseil d'Etat fait suite à l'exigence donnée aux Eglises d'objectiver toutes leurs dépenses d'intérêt général, estimées à 5 millions de francs par les Eglises. Elle s'inscrit dans le contexte de fragilité financière des Eglises depuis le retrait de Philip Morris, un important contributeur, en novembre 2010.
Aumôneries épargnées
Selon les propositions du gouvernement neuchâtelois, seules les aumôneries seront reconnues à l'avenir d'intérêt public. Le canton subventionne actuellement les aumôneries des hôpitaux à hauteur de 40%. Outre les services funèbres, le domaine de la formation auprès des enfants, des jeunes et des adultes pourrait aussi être touché par la décision du gouvernement.
Les Eglises appellent les députés à interpeller le gouvernement sur ces questions en se référant à la Constitution neuchâteloise, qui dit que "l'Etat tient compte de la dimension spirituelle de l'être humain".
ats/nr