Par 7 voix contre 6, elle a renoncé à interdire uniquement les centrales de la "génération actuelle". L'ajout de ces deux mots laissait la porte ouverte à d'éventuels réacteurs pourvus de nouvelles technologies. (Lire: Sortie du nucléaire)
Pour soutenir la stratégie gouvernementale d'abandon de l'atome, le Conseil national a quant à lui fixé qu'aucune autorisation générale ne sera plus accordée pour la construction de centrales nucléaires.
Par 5 voix contre 2 et 6 abstentions, la majorité de la commission de l'énergie a refusé de se plier à cet abandon sans condition, a-t-on appris mardi auprès des services du Parlement.
Jouant sur les mots, elle propose désormais de modifier le texte synthétisant trois motions du National en ajoutant: "Il ne sera édicté aucune interdiction de technologies".
Le Conseil fédéral s'oppose au "flou"
Une minorité rose-verte va tenter de persuader la Chambre des cantons de renoncer à ces retouches lors du débat fixé mercredi. Le Conseil fédéral s'est lui aussi opposé récemment aux tentatives de "flou" induites par les propositions de la commission.
Pour le reste, la majorité n'a pas apporté d'autres corrections au texte. Les centrales qui ne sont plus conformes aux exigences de sécurité devront être mises à l'arrêt sans délai.
Le gouvernement devra élaborer une stratégie énergétique globale pour couvrir les besoins en électricité sans recourir au nucléaire et un approvisionnement indépendant des ressources de l'étranger devra être assuré.
Des mesures ciblées devront encourager l'énergie renouvelable et l'efficacité énergétique. La formation et la recherche dans le domaine de l'énergie, nucléaire y compris, devront continuer d'être soutenues. Enfin, le Conseil fédéral devra rendre compte régulièrement de l'évolution des techniques et de la mise en place de la stratégie énergétique.
ats/mre