Devisé à 225 millions de francs, le chantier est un des plus importants de Suisse romande (288'000 m3 de volume construit). Il est le fruit d'un partenariat public-privé qui voit la Confédération céder un droit de superficie de près de 30'000 m2 pour 99 ans et deux fonds du Credit Suisse apporter l'entier du financement.
Outil dernier cri
Avec, en particulier, un centre de congrès de 3000 places, l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) disposera enfin d'un instrument qui lui fait "cruellement défaut", a déclaré Francis-Luc Perret, vice-président de la Haute Ecole. Avec quelque 350 professeurs, "nous avons besoin d'un outil de communication pour transférer nos savoirs à une communauté plus large".
Beaulieu Lausanne, qui faisait partie de l'aventure au départ, n'exploitera finalement pas ce centre. "Il n'y a pas de rivalité, mais une complémentarité", a souligné Francis-Luc Perret à l'ats. Beaulieu s'occupera des foires ou des assemblées générales, alors que le centre de l'EPFL se focalisera sur les congrès scientitifiques. "Nous pourrions en organiser un par semaine", a-til noté.
Nouveau symbole
Outre le centre de congrès, 172 studios et 86 unités de deux à huit chambres pour étudiants et professeurs invités seront construits. Des surfaces commerciales, des permanences médicale et dentaire sont également prévues. Après l'achèvement du Quartier Nord, 28'000 personnes travailleront sur le campus.
Si le chantier est difficile aujourd'hui à cause du métro M1 qui le ceinture, ce handicap se transformera à l'usage en un véritable atout, a relevé Jacques Richter, architecte du bureau qui a gagné la mise au concours. Le bâtiment du centre de congrès sera "emblématique" et "un nouveau symbole" de l'EPFL au même titre que le Learning Center, a-t-il assuré.
L'EPFL aux commandes
Tous les orateurs de la cérémonie ont loué le système du partenariat public-privé, avec HRS Real Estate comme entreprise totale. Lucas Meier, gestionnaire du fonds du Credit Suisse REF Hospitality, s'est félicité de pouvoir participer à ce projet, en rappelant que le Credit Suisse Real Estate Asset Management a actuellement 28 milliards de francs investis dans l'immobilier sous toutes ses formes en Suisse et dans le monde.
Questionné sur ce système de partenariat public-privé, Francis-Luc Perret a rejeté tout conflit d'intérêts. "C'est nous qui donnons les directives, nous avons un droit de veto", a-t-il affirmé. Malgré l'ampleur de ce chantier, l'EPFL n'a de loin pas épuisé les surfaces disponibles dans la région et dont la Confédération est propriétaire, a-t-il précisé.
ats/vkiss