Modifié

François Marthaler ne se représentera pas en 2012

François Marthaler. [Salvatore Di Nolfi]
François Marthaler avait été élu au gouvernement vaudois en novembre 2003. - [Salvatore Di Nolfi]
Le conseiller d'Etat François Marthaler renonce à briguer un troisième mandat au Conseil d'Etat vaudois lors des élections cantonales de mars 2012. Il quitte la politique, non pas par fatigue, mais pour entamer une carrière dans le domaine du développement durable.

"A 52 ans, après bientôt 8 ans et demi au Conseil d'Etat et quinze d'engagement politique intense, j'ai envie d'un nouveau métier, d'une nouvelle aventure", a déclaré François Marthaler vendredi devant la presse à Lausanne.

Le chef du Département des infrastructures (DINF) s'est dit serein et heureux. La décision a été un peu longue à prendre, a-t-il concédé. "J'ai été mis sous pression par les Verts et par les socialistes. Le décès de Jean-Claude Mermoud a aussi joué un rôle et j'ai examiné tous les scénarios possibles et imaginables".

Nouvelle carrière

Suite notamment à la décision des Verts jeudi de lancer Béatrice Métraux dans la course à l'élection complémentaire au Conseil d'Etat, François Marthaler a estimé que sa présence n'était pas impérative pour que son parti conserve son siège au gouvernement. "Les Verts ont la capacité de présenter une candidature crédible et de viser le renversement de majorité", a-t-il déclaré. Le conseiller d'Etat va continuer à travailler pendant neuf mois, jusqu'à la fin de la législature.

Puis il veut retrouver sa femme quelques semaines avant d'entamer une nouvelle carrière. "J'ai plusieurs idées qui me titillent: l'aide au développement, la microfinance, les logiciels libres, ou encore les greentechs pour surfer sur la vague du moment".

L'heure du bilan

Entré au Grand Conseil en 1998, puis élu au gouvernement fin 2003, François Marthaler estime à l'heure du bilan avoir pu faire valoir ses idées dans le domaine du développement durable. Avant d'entrer en fonction, l'écologiste avait sur conseil de Philippe Biéler établi une check-list de ses objectifs. A la fin de la législature, ils auront été atteints, a-t-il assuré.

Le conseiller d'Etat affirme ne pas être déçu par sa fonction au gouvernement. Les premières années ont été pénibles, a-t-il raconté. "A mon arrivée en janvier 2004, il n'y avait pas d'argent pour des projets. Le gouvernement avait pour la première fois réouvert le budget pour prendre des mesures d'économies". "Mais ensuite j'ai été étonné de tout ce que j'ai pu faire en étant dans la minorité. La politique de développement durable a pu être intégrée dans le programme de législature. Les choses vont mieux, je peux passer le témoin".

ats/pima

Publié Modifié

La politique, c'est terminé

François Marthaler estime laisser un département avec une vision et une planification pour les 10 à 15 ans à venir. Le chef du DINT a concédé avoir eu un style de management plus proche de celui d'une entreprise privée, ce qui a l'a parfois fait passer "pour un extraterrestre". "Aujourd'hui j'annonce que je quitte la politique. Je n'aurai pas de fin de carrière politique glorieuse avec moults mandats", a-t-il assuré.

L'économiste de formation a rappelé n'avoir jamais effectué la même activité pendant plus d'une décennie. Avant d'embrasser la carrière politique, il avait dès 1991 dirigé la Bonne Combine, une coopérative qui s'occupe de réparations en tout genre, puis un bureau d'investigation sur le recyclage et la durabilité.