"La maîtrise des charges reste l'objectif", a indiqué le canton mercredi devant la presse. Les reports de charges se montent à 14 millions de francs. Ils proviennent notamment du financement des hôpitaux, des transports, de l'asile ou du nouveau code de procédure pénale.
A cela s'ajoute une baisse de la participation du Jura au bénéfice de la BNS. Le canton table sur une diminution de 60%, soit 8,9 millions. En revanche, les recettes fédérales émanant de la péréquation financière continuent d'augmenter, même si leur progression ralentit par rapport aux années précédentes. Globalement, les charges progressent de 3,1%, alors que les recettes augmentent de 2,1%.
Les investissements nets régressent par rapport au budget 2011. Ils passent de plus de 50 à 44,2 millions de francs. Une baisse surtout due à des effets comptables suite à l'introduction du nouveau modèle comptable harmonisé (MCH2), assure le canton.
Respect du frein à l'endettement
Le degré d'autofinancement des investissements reste au dessus de la limite de 80% fixée par le mécanisme de frein à l'endettement, avec 80,6%. Il diminue toutefois par rapport à 2011. Il se montait alors à 87,8%.
La dette augmentera à nouveau ces prochaines années, prévoit le Jura dans son plan financier 2012-2016. Cette hausse sera toutefois "soutenable", précise le canton. Le poids de la dette sera stable par rapport aux recettes fiscales - entre 91,4% et 94,6% sur la période - et au revenu cantonal - entre 8,4% et 8,7%.
Le déficit structurel a déjà été réduit de 12 millions avec le bouclement des comptes 2010, ajoute le canton. Le solde se monte à 3 millions, qu'il faudra encore gommer.
Baisse d'impôts différée
"Il a été décidé de différer l'entrée en vigueur de la baisse fiscale mentionnée dans le programme de législature", souligne le canton. En cause, "l'ampleur exceptionnelle des incertitudes économiques et financières pesant sur les perspectives 2012-2016".
ats/eai