Les indignés toujours plus nombreux à Genève

"On est là pour exprimer notre révolte contre le système libéral", ont expliqué jeudi à l'ats André et Max, tous deux étudiants à l'université. Le village de tentes, désormais bien organisé avec notamment une cuisine, un lieu de stockage, des bâches et un grand tipi, abrite une bonne cinquantaine de militants.

Vendredi matin, seule une dizaine d'entre eux étaient sur place. Beaucoup sont au travail ou en cours, explique Martin qui s'est dit très agréablement surpris par la solidarité de la population genevoise. On nous amène spontanément des matelas ou de la nourriture, ajoute-t-il.

La vie du camp s'articule autour d'une assemblée générale qui se tient tous les soirs. C'est l'occasion de débattre de politique, d'économie ou de tout autre sujet, précise un jeune "Indigné". Le mouvement, qui ne souhaite pas désigner de chef, se veut ouvert à tous. Quelques sans-abri se sont d'ailleurs joints à eux ces derniers jours.

Campement toléré

Ce campement sauvage est toléré par les autorités de la Ville de Genève, pour autant que ses résidents respectent les lieux, indique Raoul Schrumpf, chef de cabinet du Département de l'environnement urbain et de la sécurité. Le Conseil administratif ne leur a pas donné d'échéance pour partir. Pour l'heure, tout se passe dans un climat de respect et de confiance.

Ces "Indignés" genevois ont répondu à l'appel mondial à la mobilisation lancé le 15 octobre. A Zurich aussi, le mouvement d'indignation continue. Quelques dizaines de campeurs sont toujours installés dans un parc de la vieille ville. Ils organisent une manifestation samedi à la Paradeplatz.

ats/vkiss