En avril 2005, le frère de Luca avait réalisé un dessin dans son école en Italie. Il montrait Luca en train de se faire tabasser par d'autres garçons, contredisant la version des autorités valaisannes, qui ont classé l'affaire et imputé l'agression au chien de la famille.
Exigeant la réouverture du dossier, les parents de Luca n'avaient pas accepté que le Ministère public valaisan choisisse de soumettre le dessin au psychologue canadien Hubert Van Gijseghem, qui ne parle pas l'italien et aurait dû établir un contact avec l'enfant avant de rendre son expertise.
Expertise remise en cause
Saisi du recours des parents de Luca, le TF partage leurs réticences. Il juge que la question de la langue est "problématique" et que "la communication avec l'enfant est primordiale dans le cas d'espèce". "Sans remettre en cause les qualités intrinsèques de l'expert désigné par le Ministère public, on peut considérer qu'il ne dispose pas des qualités requises pour mener à bien son expertise", souligne le TF.
Il refuse toutefois de désigner lui-même un expert et d'appuyer le choix des parents, qui se porte sur un expert tessinois. Sur ce point, Mon Repos précise qu'il appartiendra au Ministère public valaisan de vérifier dans un délai acceptable si ce spécialiste dispose des qualités requises.
ats/bkel