"Fondamentalement, la légitimation du centre a augmenté", constate la ministre dans un entretien publié vendredi par le nouvel hebdomadaire bâlois "TagesWoche". Elle se dit contente du résultat du PBD et des partis du centre. "Au sein de la population, il existe une aspiration à une politique constructive et capable de compromis", commente-t-elle.
"Le centre est clairement sorti renforcé de ces élections et il est important qu'il s'unisse sur un certain nombre de thèmes", souligne la ministre dans un autre entretien que publie "L'Hebdo" cette semaine. Eveline Widmer-Schlumpf rappelle que cette collaboration a existé en partie durant la dernière législature. Et de citer le projet de loi "too big to fail" sur les banques. "Le jeu des alliances est indispensable pour faire avancer des projets politiques".
Réforme fiscale
A son avis, un centre consolidé conforte l'espoir "que le nouveau Parlement réussisse à trouver des solutions et que les forces ne se neutralisent pas mutuellement". Bref, que les partis agissent de manière constructive. A l'avenir, cette alliance du centre pourrait jouer un rôle déterminant dans le cadre d'une réforme fiscale écologique. "Le conseil fédéral en a discuté une première fois. Nous allons, si possible avant décembre, nous pencher sur ce projet".
Eveline Widmer-Schlumpf avoue que cette réforme lui tient à coeur. Elle ajoute: "Il ne suffit pas d'être pour la sortie de l'énergie nucléaire, il faut aussi montrer comment nous pouvons la réaliser, comment encourager les économies d'énergie et l'utilisation des énergies renouvelables."
Le centre devrait aussi collaborer en matière de politique familiale ainsi que dans le domaine de l'entraide fiscale internationale.
L'élection du 14 décembre
La ministre admet que les discussions de ces prochaines semaines seront caractérisées par la composition future du Conseil fédéral. Elle constate que le résultat des élections fédérales n'empêchera personne de toujours poser la question de savoir de combien de sièges doit disposer tel ou tel parti.
Eveline Widmer-Schlumpf entend cependant se consacrer totalement à son travail. Elle évoque quelques dossiers épineux, dont les négociations fiscales avec les Etats-Unis ou les conventions de double imposition, notamment avec la Grèce.
ats/eai