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L'UDC vise le siège de Johann Schneider-Ammann

Johann Schneider-Ammann [Peter Klaunzer]
Le siège du conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann est au coeur de la stratégie de l'UDC qui veut un deuxième siège au Conseil fédéral. - [Peter Klaunzer]
L'UDC n'hésitera pas à attaquer le siège de Johann Schneider-Ammann si Eveline Widmer-Schlumpf est réélue au Conseil fédéral le 14 décembre prochain. Dans un tel scénario, c'est le conseiller aux Etats bernois Adrian Amstutz qui serait candidat, ont affirmé à la SonntagsZeitung des responsables de l'UDC.

Pour l'Union démocratique du centre, si Eveline Widmer-Schlumpf est réélue, cela signifie que la concordance n'est plus valable. Nous discuterons alors de toutes les options et au cas où nous échouerions contre Eveline Widmer-Schlumpf, une attaque contre le PLR fait partie des scénarios, a expliqué au journal dominical alémanique le stratège du parti Christoph Mörgeli.

Le nom d'Adrian Amstutz circule

Le Parti libéral-radical ne peut donc pas se sentir sûr de la réélection de Johann Schneider-Ammann.

Eveline Widmer-Schlumpf et Johann Schneider-Ammann étaient présent devant les sénateurs pour défendre le plan du Conseil fédéral.
Eveline Widmer-Schlumpf et Johann Schneider-Ammann étaient présent devant les sénateurs pour défendre le plan du Conseil fédéral.

Dans un tel scénario, c'est le nom du Bernois Adrian Amstutz qui circule dans les cercles dirigeants de l'UDC, selon la SonntagsZeitung.

Il s'agirait alors de remplacer un Bernois par un autre Bernois, ce qui passe pour un scénario promis à un certain succès.

Des poids lourds de l'UDC au Parlement soutiennent cette nouvelle stratégie. "C'est une option sérieuse de présenter Adrian Amstutz contre Johann Schneider-Ammann", a déclaré le conseiller aux Etats glaronnais This Jenny.

L'Argovien Ulrich Giezendanner est également favorable à une telle attaque contre le PLR. Pour son collègue de parti Luzi Stamm, "nous devons présenter un poids lourd politique aussi bien contre madame Widmer-Schlumpf que contre monsieur Schneider-Ammann".

Sur la liste des candidats potentiels qui circulent dans le cercle entourant le responsable de la stratégie de l'UDC Christoph Blocher figurent aussi le conseiller aux Etats Roland Eberle, le conseiller d'Etat Heinz Tännler et même le président de l'UDC Toni Brunner.

Les Verts'libéraux aussi au front

Martin Bäumle, président des Vert'libéraux et conseiller national. [Steffen Schmidt]
Martin Bäumle, président des Vert'libéraux et conseiller national. [Steffen Schmidt]

Le PLR est également mis sous pression par les Vert'libéraux. Selon leur président, Martin Bäumle, le PLR, le PDC et le PBD ne devraient avoir que trois sièges (et non quatre) si l'on respecte la concordance.

Johann Schneider-Ammann a un peu déçu depuis son entrée en fonction et Eveline Widmer-Schlumpf est plus proche des Vert'libéraux, a-t-il ajouté dans une interview à la NZZ am Sonntag.

La réplique de Schneider-Ammann

De son côté, Johann Schneider-Ammann se montre confiant et veut guider la Suisse. Souvent cité comme grand menacé lors de l'élection au Conseil fédéral du 14 décembre, Johann Schneider-Ammann défend son fauteuil dans Le Matin Dimanche.

"Je n'ai pas été élu au gouvernement pour n'y rester qu'une seule année", dit-il notamment. Le ministre bernois se dit certain de pouvoir guider la Suisse en ces temps difficiles sur le plan économique. "Je suis persuadé que mon expérience internationale du monde économique est un atout pour le pays", affirme-t-il.

Johann Schneider-Ammann évoque aussi des mois à venir "pas faciles à vivre" au niveau économique. Mais le conseiller fédéral ajoute qu'il ne faut pas "craindre exagérément la crise".

ap/ats/hof

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