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Vers la création d'un parc d'innovation suisse

Daniel Burkhalter lors de la conférence de presse mercredi à Berne. [ssr]
Daniel Burkhalter lors de la conférence de presse mercredi à Berne. - [ssr]
La Suisse pourra se doter d'un parc d'innovation national disséminé en plusieurs lieux. Le Conseil fédéral a soumis mercredi son projet au Parlement, en lui remettant la révision totale de la loi sur l'encouragement de la recherche et de l'innovation. Avec le parc d'innovation, la réforme ouvre la porte à la création d'un espace de savoir à l'image du MIT, l'institut de technologie du Massachusetts (USA), a précisé Didier Burkhalter devant la presse.

Il s'agit cependant d'un projet de longue haleine qui mettra des années à se développer, a averti le conseiller fédéral. Les contours du projet restent extrêmement flous. Seules certitudes, le parc d'innovation devra être établi à l'initiative des milieux intéressés - cantons, régions ou secteur privé. Il pourra voir le jour sous la forme d'un réseau reliant différents sites soutenus par des consortium différents.

Mais il devra être placé sous la responsabilité d'un porteur de projet disposant d'une large assise dans le pays. La Confédération mettra à disposition un ou des terrains et un coup de pouce financier à déterminer par les Chambres fédérales.

Dübendorf trépigne

La loi reste floue pour permettre une grand diversité de formes de réalisation. "On a tapé dans le ballon, mais pas gagné le match", a admis Didier Burkhalter. Les idées foisonnent déjà. Les promoteurs du parc d'innovation censé voir le jour sur l'aérodrome de Dübendorf, emmenés par le conseiller national Ruedi Noser (PLR/ZH), se sont en tout cas immédiatement félicités de la nouvelle base légale. Ils prévoient de relier le site zurichois avec des antennes à Bienne et Rarogne/Tourtemagne (VS).

Pour le reste, la révision totale ne vise pas à "réinventer la roue", mais bien à fixer un cadre légal simple et souple à la recherche et à l'innovation, a noté M.Burkhalter. Le texte est une loi simple d'organisation et d'attribution des compétences. Sa refonte clarifie les missions des organes d'encouragement (Fonds national et Commission pour la technologie et l'innovation).

La Suisse aux avant-postes

Elle précise aussi les tâches dans la coopération scientifique internationale et simplifie les procédures de planification. L'enjeu est de conserver la "position de rêve" qu'occupe la Suisse dans un contexte de plus en plus international, a estimé Didier Burkhalter. Et le chef du Département fédéral de l'intérieur (DFI) de profiter de l'occasion pour tresser les lauriers du niveau de la recherche helvétique et des moyens investis par la Confédération.

Avec une croissance de 6% par an de 2008 à 2012, la recherche est un des secteurs qui a connu la plus forte progression dans les dépenses de l'Etat. Elle devrait continuer de toucher une augmentation de 5% durant la période 2013 à 2016. Didier Burkhalter présentera son projet l'an prochain.

ats/nr

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