Dans un communiqué publié vendredi soir, le gouvernement vaudois et le Département fédéral de l'économie ont informé que ses représentants - le président du Conseil d'Etat Pascal Broulis et les conseillers d'Etat Philippe Leuba et Pierre-Yves Maillard - avaient eu de discussions à Lausanne avec les responsables de Novartis.
Vendredi, des représentants du gouvernement bâlois ainsi que le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann ont également participé à ces débats. La mise sur pied d'un groupe de travail a été décidée d'entente avec Novartis, afin d'étudier "certaines propositions concernant le site de Prangins", selon le communiqué qui n'en donne pas le détail.
Unia veut des "réponses claires"
Le syndicat Unia veut pour sa part obtenir des réponses claires sur les motivations économiques conduisant à la fermeture du site nyonnais. L'assemblée générale du personnel a décidé vendredi matin à l'unanimité de demander une entrevue au CEO de Novartis.
Le syndicat lui accorde jusqu'à mardi 10h00 pour donner sa réponse sur une rencontre avec une délégation restreinte du personnel et Unia, fixée l'heure et le jour qui lui conviendra. Une réponse positive montrerait l'importance qu'il accorde au partenariat social et au processus de consultation des employés, a souligné Unia.
Mardi, un responsable de division américain était venu présenter les raisons de la restructuration. Vendredi matin, une nouvelle rencontre a eu lieu avec la directrice des ressources humaines et le directeur des sites de production européens.
Nouvelle manifestation samedi
Unia et le personnel "apprécient" que leur demande d'informations plus précises ait été entendue. Mais ils estiment qu'ils n'ont "toujours pas rencontré les personnes qui pouvaient véritablement répondre à leurs questions".
Une nouvelle manifestation contre la fermeture du site de Nyon-Prangins est agendée pour samedi. Novartis avait annoncé le 25 octobre la suppression de quelque 2000 emplois d'ici trois à cinq ans, dont 1100 en Suisse où le groupe emploie actuellement 12'500 personnes.
Si Bâle est la région la plus touchée avec 760 postes supprimés, la fermeture du site de Nyon-Prangins se traduira par 320 emplois perdus, auxquels s'ajoutent 300 autres postes délocalisés
ats/hof/mre