Avec les autres lots mis en vente, la vente aux enchères de mardi a atteint un montant de 64 millions de francs. Sotheby's a ainsi réalisé une des ventes de joaillerie les plus importantes de son histoire. Le prix payé pour le "Sun Drop" se situe au 8e rang des diamants les plus chers du monde.
L'an dernier, un diamant rose de 24,78 carats avait atteint un record de 46 millions de dollars. "Quand on atteint de tels prix, il n'y a actuellement qu'une demi-douzaine de personne qui peuvent participer" aux enchères, a observé Mourad Hatik, un commerçant en joaillerie de Genève. "S'ils décident qu'ils ont déjà une pierre semblable, le prix ne montera pas", a-t-il ajouté.
Le "Sun Drop", en forme de poire et qui pèse 110,03 carats, était estimé à quelque 10 à 14 millions de francs, selon Sotheby's. Sa teinte est due à de l'azote emprisonné entre les atomes de carbone. Il est estampillé "fancy vivid yellow" par les experts, soit le plus haut degré de coloration que peut atteindre cette pierre précieuse. Il provient d'une pierre brute découverte l'an dernier dans une mine d'Afrique du Sud et a été taillé par le diamantaire Cora International basé à New York. C'est ce dernier qui l'a mis en vente.
Lors de la même vente a été proposé un lot de bijoux, cadeau du sultan de l'Empire ottoman Abdel Ahmed II à la femme du khédive d'Egypte à la fin du XIXe siècle. Plusieurs des pierres auraient été offertes en signe de paix par Catherine de Russie, la femme du Tsar Pierre le Grand, au sultan de l'Empire ottoman Ahmed II en 1711. Le lot n'a pas trouvé d'acheteur au prix de départ de 8,5 millions de francs. Un diamant blanc de 38,88 carats est parti à 6,3 millions de francs. Une émeraude de 12,01 carats provenant de la mine colombienne de Muzo a été adjugée pour 1,4 million de francs, alors qu'une bague en diamant bleu a été attribuée pour 4,3 millions.
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