La Convention protège le loup. Les Etats ne peuvent exprimer des réserves sur les espèces concernées par ce traité que lorsqu'ils y adhèrent. En 1980, la Suisse n'en a pas émises, aucun loup n'étant présent à l'époque sur son territoire. Or depuis, le canidé a fait sa réapparition, au grand dam de certains qui lui reprochent de se mettre trop de moutons sous la dent.
La pression est donc montée pour pouvoir à nouveau chasser le loup. Une motion du conseiller aux Etats Jean-René Fournier (PDC/ VS), adoptée par le Parlement, demande au Conseil fédéral d'intervenir auprès de la Convention de Berne.
Réserves à ajouter
La proposition adoptée par le Conseil fédéral prévoit que les Etats puissent exprimer des réserves après leur adhésion "si les paramètres ont manifestement changé depuis la signature de l'accord". Elle sera transmise à la Convention de Berne par les services de Doris Leuthard.
Pour que cet ajout puisse entrer en vigueur, trois quarts de membres du comité de la Convention ainsi que le comité des ministres devront donner leur aval. Puis chaque parlement national devra encore se prononcer.
Si la Suisse n'a pas gain de cause avec sa proposition de modification, elle devra dénoncer la Convention pour y adhérer à nouveau tout en formulant des réserves.
ats/cab