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Hausse des décès liés à la démence en Suisse

De plus en plus de personnes âgées ont perdu le goût de vivre. [bacalao / fotolia]
On vit de plus en plus longtemps en Suisse. - [bacalao / fotolia]
En 2009, 62'000 personnes sont décédées en Suisse. Les maladies cardiovasculaires et le cancer demeurent les principales causes de décès. La démence, en troisième position, a entraîné la mort de 4700 personnes, soit près du double que dix ans auparavant, en raison du vieillissement de la population.

L'âge moyen du décès a continué de s'élever et se situe actuellement à 74,4 ans chez les hommes et à 81,2 ans chez les femmes, selon les derniers chiffres de l'Office fédéral des statistiques (OFS) publiés jeudi.

Chez les personnes qui ont perdu la vie à un plus jeune âge, le cancer est à l'origine du plus grand nombre d'années perdues, puis viennent dans l'ordre d'importance les accidents et les maladies cardiovasculaires.

Sur les 62'476 décès recensés, 57% ont atteint l'âge de 80 ans ou plus et 78% sont devenues au moins septuagénaires. L'OFS a décompté 15'000 décès de moins en 2009 pour les moins de 80 ans que 40 ans plus tôt.

Bienfaits de la médecine

Les maladies cardiovasculaires ont causé la mort de 22'228 personnes (36%). Si elles représentent depuis des décennies la principale cause de décès, elles enregistrent néanmoins un fort recul de mortalité. Depuis 1999, le taux de mortalité a fléchi de 218 à 151 décès pour 100'000 habitants (-31%).

Quant au cancer, à l'origine de 26% des décès, soit 1000 de plus que dix ans auparavant, c'est celui du poumon qui est le plus fréquent. Mais là aussi, en tenant compte de l'accroissement et du vieillissement de la population, il y a une diminution de 11% du taux de mortalité (de 158 à 140 cas pour 100'000 habitants).

Les troubles mentaux sont logiquement en augmentation, compte tenu de l'âge toujours plus avancé de la mort. Le taux de mortalité est passé en dix ans de 20 à 28 cas pour 100'000 habitants. Cette hausse s'explique aussi vraisemblablement par de meilleurs diagnostics de ces maladies.

Moins de morts violentes

Trois mille six cents personnes, dont une nette majorité d'hommes, ont succombé à différents types d'accidents (circulation, chutes, du travail) ou à un suicide. Mais bonne nouvelle, le nombre de morts violentes rapporté à la population a diminué grâce aux campagnes de prévention.

Sur dix ans, le taux de mortalité a baissé: entre 1999 et 2009, il est passé de 590 à 476 pour 100'000 habitants. Selon les scénarios d'évolution de la population, l'OFS s'attend à une augmentation des décès des plus de 80 ans. Ils devraient atteindre en 2025 le nombre de 46'000 (35'872 en 2009), tandis que ceux des personnes de moins de 80 ans se stabiliseront autour de 25'000 (26'604).

ats/pym

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