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Salaire minimum: non à Genève, oui à Neuchâtel

Les Genevois se prononçaient dimanche sur l'initiative "Pour le droit à un salaire minimum". [Salvatore Di Nolfi]
Les Genevois se prononçaient dimanche sur l'initiative "Pour le droit à un salaire minimum". - [Salvatore Di Nolfi]
Les Genevois et les Neuchâtelois votaient dimanche sur l'introduction d'un salaire minimum dans leur constitution cantonale. Les citoyens du canton de Genève ont refusé le projet par 54,2% des voix, mais Neuchâtel l'a accepté par 54,64% de oui.

Après les Vaudois, qui ont refusé leur SMIC en mai, et alors qu'une initiative similaire a été lancée sur le plan national, les Genevois se prononçaient dimanche sur l'initiative "Pour le droit à un salaire minimum". Le projet est refusé par 54,2% des votants.

Lancée par SolidaritéS, l'initiative demandait d'ancrer le principe dans la constitution afin de lutter contre le phénomène des travailleurs pauvres ("working poor").

Autres objets acceptés

Parmi les autres objets soumis au vote, la révision de la loi sur l'aide sociale individuelle (LASI), qui veut remplacer le revenu minimum cantonal d'aide sociale (RMCAS) par des mesures comprennent notamment un stage d'évaluation à l'emploi de quatre semaines et une allocation de formation, est elle acceptée par 54,8% des voix.

Toute loi modifiant l'assiette fiscale étant soumise au référendum obligatoire à Genève, l'autre volet de ces votations avait trait aux impôts. La droite demandait l'abrogation définitive du droit des pauvres, qui ne frappe plus que les jeux d'argent. Une proposition qui a passé la rampe avec 55,3% de vote en sa faveur.

La simplification de la perception de l'impôt sur les chiens est également acceptée par 82,6% des votants. Enfin, la modification de la loi sur les droits d'enregistrement est acceptée par 90,4% des citoyens.

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NEUCHATEL ACCEPTE LE SALAIRE MINIMUM

Comme les Genevois, les Neuchâtelois se prononçaient sur l'introduction d'un droit à un salaire minimum dans la constitution cantonale. Mais à l'inverse du canton lémanique, l'objet a été accepté par 54,64 % des voix.

Le décret, adopté par le Grand Conseil, était sans surprise soutenu par la gauche et combattu par la droite et le Conseil d'Etat.

Le projet soumis au peuple ne fixe aucun montant. Il mentionne que l'Etat institue un salaire minimum cantonal dans tous les domaines d'activité économique garantissant des "conditions de vie décente".

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Oui aux fusions de communes

Deux fusions de communes ont aussi été acceptées à Neuchâtel. La première verra se réunir les communes littorales de Bôle, Colombier et Auvernier, où la fusion a été acceptée à 6 voix près. Les quinze communes du Val-de-Ruz ont aussi choisi de s'unir pour donner naissance à la 3e ville du canton.

En Valais, les communes de St-Maurice et Mex ont largement accepté dimanche de fusionner. Le oui l'a emporté par 1119 voix contre 152 à St-Maurice, soit 88% des voix, avec une participation de 54,2%. Dans le petit village de Mex, où l'adhésion au projet n'était pas gagnée d'avance, la fusion a été acceptée par 72% des votants, avec une participation de 83%.