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PBD et PDC amorcent une phase de rapprochement

Hans Grunder et Christophe Darbellay, deux présidents de partis en pleine phase de rapprochement. [Steffen Schmidt]
Hans Grunder et Christophe Darbellay, deux présidents de partis en pleine phase de rapprochement. - [Steffen Schmidt]
Le PDC et le PBD étudient un rapprochement afin de collaborer sous la Coupole. Toutes les possibilités seront examinées d'ici juin. Si les deux partis refusent de parler de fusion, ils n'excluent pas de créer un nouveau parti du centre. Mais quoiqu'il arrive, tout cela prendra du temps.

La décision d'examiner les possibilités de rapprochement a été prise à la suite de plusieurs rencontres entre le parti démocrate-chrétien et le parti bourgeois-démocratique, a indiqué lundi le chef du PDC Christophe Darbellay. Un comité de projet a été constitué. Il entamera ses travaux en février, a renchéri le président du PBD Hans Grunder.

Cette déclaration d'intention intervient en dehors de toute réflexion sur la réelection de la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf, a assuré le président du PDC. "Aucune promesse n'a été faite" en dépit des pourparlers. Le groupe parlementaire démocrate-chrétien déterminera mardi sa stratégie en vue du renouvellement du gouvernement le 14 décembre, a assuré son chef Urs Schwaller.

Un rapprochement qui prendra du temps

Beaucoup de spéculations ont été faites sur l'avenir des partis du centre après les élections d'octobre. Mais, après plusieurs rencontres, "nous avons constaté que le renforcement de la collaboration prendrait du temps", a admis le président du parti bourgeois-démocratique (PBD) Hans Grunder. Le PDC a une histoire centenaire qui ne peut être réécrite en quelques jours. Foin de décision à la va-vite ou de fait accompli; les deux formations veulent associer leurs sections cantonales et la base aux discussions, ont assuré leurs représentants.

Pour commencer, un comité de projet a été nommé afin de mener le travail préparatoire. Il comprend les conseillers nationaux Gerhard Pfister (PDC/ZG) et Martin Landolt (PBD/GL) et les conseillers aux Etats Konrad Graber (PDC/LU) et Werner Lüginbühl (PBD/BE). Dès le 1er février, il se mettra au travail en vue de clarifier les moyens de renforcer les liens entre les deux partis.

Les autres partis n'ont pas été approchés en vue de ce rapprochement. A la question de savoir si les Vert'libéraux pourraient être associés aux discussions, Urs Schwaller est resté vague. "Nous sommes ouverts mais ils doivent donner eux-mêmes le signal". Quant au PLR, il ne se considère lui-même pas comme un parti du centre. Le PDC compte 42 élus aux Chambres fédérales et le PBD dix.

ats/ps

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La fusion, c'est tabou...

Toutes les formes de collaboration entrent en question pour les deux partis sauf un groupe parlementaire commun ou une fusion. "Fusion est un mot qui nous donne de l'urticaire et qui est connoté négativement", a jugé Christophe Darbellay. Le Valaisan préférerait la création d'une nouvelle formation. En attendant, les dirigeants des deux partis ont convenu de se rencontrer avant chaque session afin de débattre des principaux sujets.