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A la recherche de pétrole dans le Gros-de-Vaud

Une fiole contenant du pétrole d'Essertines-sur-Yverdon découvert en 1962. [RTS]
En 1962, du pétrole avait été découvert près d'Essertines-sur-Yverdon. - [RTS]
Des entreprises s'intéressent à nouveau au pétrole dans le Gros-de-Vaud. Depuis ce lundi, une société vaudoise y effectue des prospections sismiques, selon une information de la RSR. Le département vaudois de la Sécurité et de l'Environnement a délivré un permis.

Trois camions envoient, depuis ce lundi, des secousses sismiques depuis la surface du sol, près de Lausanne. Ils quadrillent une zone en suivant des lignes parallèles. En tout, l'équivalent de 150 kilomètres vont être analysés.

L'objectif de cette opération consiste à acquérir des données. Couplées à celles qui datent des années 60, 70 et 80, elles permettront de dresser une image du sous-sol, et corollairement d'évaluer son potentiel en hydrocarbures, plus spécifiquement en pétrole.

Faire vibrer le sol

D'un point de vue technique, les trois gros engins déploient une plaque sur le sol pour le faire trembler. A quelques mètres du véhicule, la secousse se ressent à peine. Chaque secousse fait néanmoins l'objet d'une surveillance en temps réel.

Sur le terrain, les trois camions avancent en file indienne le long d'un tracé prédéfini. Sur tout le parcours sont disposés des capteurs qui vont servir à récupérer les ondes sismiques afin de les analyser. Le tout est piloté, à distance, par un laboratoire mobile qui reçoit les données en temps réel.

La prospection sismique en deux dimensions, comme celle qui s'effectue dans le Gros-de-Vaud, coûte 10'000 à 20'000 francs par kilomètre, d'après des chiffres obtenus auprès d'un géologue. Corollairement, le prix de ces prospections représentent un investissement d'un peu plus de deux millions de francs.

Peu de chances d'aboutir

Une fois les données récoltées, d'ici fin janvier, elles devront être interprétées. Si les sociétés SEAG AG et PEOS AG, en charge des opérations, estiment que la quantité des hydrocarbures trouvés représente un potentiel économique intéressant, elles pourraient passer à l'étape suivante.

Il s'agit d'un forage exploratoire, qui nécessite de nouvelles autorisations officielles. Le processus peut prendre plusieurs années. Les experts du projets, rencontrés par la RSR, parlent d'un investissement risqué. Très peu de prospections débouchent sur des forages exploratoires. Et les chances d'aboutir à une exploitation sont encore plus minces.

RSR / Loïs Siggen Lopez

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Oppositions de la population levées

Pour obtenir un permis de prospection sismique, la société Geo2X, en charge de la prospection en partenariat avec l'entreprise Gallego Technic Geophysics, a informé la population des communes concernées, proche du tracé.

Pendant un mois, des avis explicatifs ont été affichés dans ces localités, ouvrant la voie aux oppositions. A côté de cela, elle a contacté chaque propriétaire qui figurait sur le tracé de la prospection, afin d'obtenir leurs autorisations.

Une fois toutes les oppositions levées, le Département de la sécurité et de l'environnement du canton de Vaud lui a délivré le permis d'acquisition sismique, paraphé par la conseillère d'Etat Jacqueline de Quattro.