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Le chômage en tête des préoccupations des Suisses

Genève reste le canton le plus touché, avec un taux de chômage de 6,3%. [Laurent Gillieron / Keystone]
Comme en 2010, la situation du marché du travail est la question qui préoccupe le plus les Helvètes. - [Laurent Gillieron / Keystone]
Le baromètre du Credit Suisse publié jeudi place le chômage en tête des préoccupations de la population suisse, ce qui était déjà le cas l'an dernier. Au deuxième rang figurent les questions liées aux étrangers, y compris l'intégration et la libre circulation.

Le baromètre des préoccupations pour 2011 reflète l'incertitude de la population suisse en terme d'évolution économique, précise le Credit Suisse dans son commentaire.

A côté du chômage, au premier rang du classement, l'évolution économique (3e rang) et celle des marchés financiers (4e rang) figurent en tête de liste. L'an passé, ces deux derniers domaines d'attention se plaçaient respectivement aux 14e et 13e rangs.

Figurant au 4e rang des préoccupations, comme les marchés financiers, la santé descend d'un degré dans le classement par rapport à l'année précédente. Au 2e rang en 2011, la question des étrangers était en 5e position en 2010 et en 8e place en 2009.

Au nombre des dix principales préoccupations des Suisses figurent aussi l'AVS/ prévoyance vieillesse (6e rang), la sécurité personnelle (7), la protection sociale (8) les réfugiés (9) et la nouvelle pauvreté (10).

Le chômage largement en tête

Au premier rang des préoccupations, le chômage est mentionné par plus de la moitié des personnes interrogées (52%). L'attention prêtée aux possibilités de travail est ainsi nettement plus répandue que celle accordée aux étrangers (36%), à l'évolution économique (35%), aux marchés financiers (30%) et à la santé (30%).

Au 11e rang des préoccupations, la protection de l'environnement ne figure plus dans les dix premiers de liste, alors qu'elle occupait le 9e rang l'an dernier. Il en va de même de l'intégration européenne, qui chute de la 7e à la 14e place dans l'appréciation barométrique.

La crise, souci croissant

Selon le Credit suisse, la progression du souci économique est la seule constante barométrique décelable sur plusieurs années. En 2011, 41% des personnes interrogées prévoyaient une dégradation de la situation économique. Jusqu'ici, la barre de 40% d'anticipation de détérioration avait été franchie seulement en 2001 et 1996.

Le traditionnel baromètre du Credit Suisse repose sur un sondage d'opinion réalisé depuis 35 ans auprès d'un échantillon de mille personnes disposant du droit de vote. Les personnes consultées doivent sélectionner cinq préoccupations majeures dans une liste en comportant 35.

ats/mre

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Indice de confiance

Le baromètre est assorti d'un indice de confiance de la population dans les institutions. Les domaines dont l'indice était supérieur ou égal à 60 points en 2011 sont le Tribunal fédéral (66), les organisations de salariés (64), d'employeurs (62), les journaux payants (62), la télévision (61) et la police (60).

Le degré de confiance est moins élevé pour la radio (59), le Conseil fédéral (58), le Conseil national (55), le Conseil des Etats (52) et les banques (51).

Guère excellent pour les journaux gratuits (47) et l'administration (46), l'indice est plutôt mauvais pour les partis politiques (37) et l'Union européenne (20).