La plus importante innovation du dernier horaire CFF entré en vigueur le 11 décembre est aussi la plus contestée: les passagers n'ont plus la possibilité d'acheter des billets à l'intérieur des trains. Et les personnes sans titre de transport doivent désormais s'acquitter d'un supplément de 90 francs, contre 10 auparavant, dans tous les trains.
Et ce nouveau système rapporte un demi-million par semaine aux CFF, selon Lea Meyer, la porte-parole de l'ex-régie fédérale interrogée par la NZZ mercredi. Celle-ci admet que les contrôleurs annoncent quelque 800 amendes par jour, mais elle affirme toutefois que le but n'était pas d'augmenter les recettes.
"La nette majorité des voyageurs connaissent la nouvelle réglementation", selon Lea Meyer, qui juge que les informations fournies aux passagers étaient suffisantes et ont bien fonctionné: du 11 au 21 décembre, il n'y avait en moyenne qu'un passager sans billet tous les deux trains contrôlés.
Plus ou moins d'agressions?
Il semble en outre que cette innovation n'ait pas conduit à une augmentation des agressions envers les contrôleurs, comme le craignait le personnel ferroviaire. Mais ce point de vue avancé par les CFF n'est pas partagé par le syndicat du personnel des transports, qui estime dans un article paru dans le journal CETS que les conflits sont devenus plus nombreux.
Les CFF signalent par ailleurs que les personnes surprises en train de resquiller continueront à être inscrites dans une base de données, comme c'est le cas depuis 2006, et qu'elles devront ainsi payer non pas 90 francs, mais 130 puis 160 francs lorsqu'elles seront attrapées les deuxième et troisième fois. Cette base de données contient 500'000 noms, noms qui sont effacés après deux ans quand l'amende a été payée.
boi