A Genève, l’abandon du moratoire sur l’ouverture des nouveaux cabinets médicaux fait craindre une avalanche de demandes, selon une enquête publiée dans La Liberté, Le Nouvelliste, L’Express et L'Impartial.
Au bout du lac, la liste d’attente comprend déjà 341 personnes, toutes des spécialistes, indique le médecin cantonal Jacques-André Romand. Cette tendance s’observe aussi dans certains cantons frontaliers, surtout au Tessin et à Bâle-Ville.
Les acteurs de la santé craignent une augmentation des coûts. L’ouverture d’un cabinet entraîne des coûts supplémentaires d’un demi-million de francs par an à la charge de l’assurance de base, explique Michael Jordi, secrétaire général de la Conférence des directeurs de la santé.
Moratoire introduit en 2002
Le moratoire sur les nouveaux cabinets avait été introduit en 2002 sous l’impulsion de l’ancienne conseillère fédérale Ruth Dreifuss, avec pour objectif d’empêcher un afflux de médecins européens lié à l’entrée en vigueur de la libre circulation des personnes.
Le moratoire a été reconduit deux fois. Depuis janvier 2010, il ne touche plus les médecins de premier recours, dont les généralistes. Et il tombera le 31 décembre pour les spécialistes.
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