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Rumeurs à la BNS: pas de plainte déposée

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Christoph Blocher explique qu'il est temps pour lui "de se taire". - [Steffen Schmidt]
Les parties impliquées dans l'affaire des transactions présumées litigieuses autour du président de la Banque nationale Philipp Hildebrand observent un silence intégral. Pour l'heure, aucune procédure légale n'a apparemment été engagée pour une éventuelle violation du secret bancaire.

Il n'y a aucune procédure en cours liée à cette affaire au Ministère public bâlois, a indiqué mardi à l'ats Markus Melzl. Il confirmait une informations de plusieurs médias alémaniques.

Le Conseil fédéral a reçu en décembre des informations sur une transaction présumée illégale de l'entourage de Philipp Hildebrand peu avant l'introduction en septembre du taux plancher face à l'euro. Parmi ces données, certains documents pourraient tomber sous le coup d'une violation du secret bancaire.

Transactions pas illicites

Une enquête menée avant Noël a montré que Philipp Hildebrand n'avait pas effectué de transactions illicites. "Toutes les transactions ont été examinées en détail", notamment cette opération d'achat de dollars, ainsi qu'un virement en dollars sur le compte de la fille du couple Hildebrand, avait expliqué la BNS. Les instances de contrôle de la BNS ont estimé que ces opérations étaient "absolument conformes aux exigences réglementaires".

La loi suisse permet au président de la Banque nationale suisse de gérer librement ses avoirs, contrairement à ce qui est prévu pour la Reserve fédérale américaine ou la Banque centrale européenne. Dans ces deux derniers cas, les présidents de ces institutions sont obligés de placer leurs avoirs dans un fonds administré par un tiers.

Blocher préfère se taire

Comme les parties lésées, en l'occurrence une banque privée et la BNS, sont bien informées de leurs droits, les autorités n'agiront que si une plainte est déposée, a-t-il poursuivi. A la question de savoir si Philipp Hildebrand va déposer plainte, la porte-parole de la BNS n'a pas voulu faire de commentaire.

Christoph Blocher, que plusieurs médias décrivent comme l'informateur du gouvernement, ne veut rien dire non plus. "Il y a un temps pour se taire et un temps pour causer. Dans cette affaire, c'est maintenant le temps pour moi de me taire", a-t-il déclaré lundi soir au micro de la RTS. Son porte-parole Livio Zanolari a précisé qu'il n'y avait rien à ajouter.

ats/vkiss

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