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Affaire Hildebrand: la source de la fuite identifiée

Un employé de la Banque privée bâloise Sarasin a avoué avoir remis des documents liés à des transactions effectuées par la famille du président de la Banque nationale suisse (BNS) Philipp Hildebrand. [Georgios Kefalas]
Un employé de la Banque privée bâloise Sarasin a avoué avoir remis des documents liés à des transactions effectuées par la famille du président de la Banque nationale suisse (BNS) Philipp Hildebrand. - [Georgios Kefalas]
Un employé de la banque privée bâloise Sarasin a avoué avoir remis à un avocat proche de l'UDC les documents liés à des transactions effectuées par la famille du président de la Banque nationale suisse (BNS) Philipp Hildebrand. La femme de celui-ci a de son côté démenti les accusations de délit d'initié.

Selon la banque, l'employé, qui travaillait dans le secteur informatique de l'établissement bancaire bâlois, a admis sa faute professionnelle mardi. Selon les aveux de cet employé, relayés mardi par la banque, l'avocat à qui les documents ont été remis a organisé le 11 novembre dernier un rendez-vous avec le conseiller national et vice-président de l'UDC suisse Christoph Blocher.

L'employé s'est présenté de lui-même le 1er janvier à la police cantonale zurichoise pour avouer sa forfaiture. Ses rapports de travail avec la Banque Sarasin ont été rompus avec effet immédiat.

Invité : Philipp Hildebrand, patron de la BNS
Invité : Philipp Hildebrand, patron de la BNS

Philipp Hildebrand a été personnellement informé de cette affaire par la banque Sarasin qui, dans son communiqué, dit "regretter extrêmement" cet incident, en présentant ses excuses au client pour le préjudice causé en matière de non-respect du principe de la confidentialité des données.

L'établissement bancaire privé bâlois condamne également avec fermeté ce qu'il qualifie "de détournement de données confidentielles dans un but politique". Enfin, la banque se réserve le droit d'entreprendre une action en justice dans cette affaire.

Hildebrand blanchi

Le Conseil fédéral a reçu en décembre des informations sur une transaction présumée illégale de l'entourage de Philipp Hildebrand peu avant l'introduction en septembre du taux plancher face à l'euro.

Kurt Grüter et Michel Huissoud, respectivement directeur et vice-directeur du Contrôle fédéral des finances, ont été chargés "d'examiner tous les comptes bancaires de Philipp Hildebrand et des membres de sa famille afin d'évaluer s'il y a eu des transactions qui pourraient être problématiques au regard de sa fonction".

01 03 blocher key [Steffen Schmidt]
01 03 blocher key [Steffen Schmidt]

Cette enquête a montré que le président de la BNS n'a pas bénéficié illicitement et personnellement de l'introduction en septembre du taux plancher face à l'euro et qu'aucune transaction illicite n'a été opérée.

En tant qu'instance de contrôle de la BNS, le Conseil de banque a également mandaté une enquête externe du cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers qui est arrivée aux mêmes conclusions que le Contrôle fédéral des finances. En les rendant publiques le 23 décembre, le Conseil de la BNS avait alors jugé ce dossier "réglé". 

Mutisme de Blocher

Christoph Blocher, que plusieurs médias ont décrit le week-end passé comme l'informateur du gouvernement, n'a pour l'instant rien voulu dire. "Il y a un temps pour se taire et un temps pour causer. Dans cette affaire, c'est le temps pour moi de me taire", a-t-il déclaré lundi soir à la télévision publique alémanique SF.

afp/pima

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