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Conseil d'Etat vaudois: un ticket rose-vert à quatre

Le nouveau conseil d'Etat vaudois in corpore est désormais à majorité de gauche. [Laurent Gillieron]
Le conseil d'Etat vaudois est à majorité de gauche depuis le remplacement de l'UDC Jean-Claude Mermoud par la Verte Béatrice Métraux. - [Laurent Gillieron]
La gauche vaudoise se lance dans la bataille de l'élection au Conseil d'Etat avec une formule censée ratisser large. Elle va présenter une liste avec trois socialistes et une écologiste. Nuria Gorrite, syndique rose de Morges, est candidate.

Dans un communiqué, le Parti socialiste vaudois (PSV) a invité mercredi à son congrès extraordinaire en vue des cantonales de mars. Il précise que le comité directeur proposera samedi à l'assemblée une liste à 3+1, "d'un commun accord avec la direction des Verts vaudois".

Trio socialiste pour ratisser large

En parallèle, les socialistes morgiens ont annoncé qu'ils proposaient la candidature de Nuria Gorrite, 41 ans, pour l'élection. La députée "a les compétences personnelles et l'expérience politique pour siéger au Conseil d'Etat", affirment-ils. La syndique se retrouvera aux côtés des conseillers d'Etat sortants Pierre-Yves Maillard et Anne-Catherine Lyon.

Nuria Gorrite. [Dominic Favre]
Nuria Gorrite. [Dominic Favre]

Avec ce trio, le Parti socialiste présente un éventail de personnalités couvrant largement ses différentes sensibilités politiques. Populaire et pragmatique, Nuria Gorrite devrait séduire des électeurs notamment centristes, parfois heurtés par des prises de position plus dogmatiques d'autres responsables.

Revers pour les Verts

De leur côté, les Verts ont visiblement admis que les derniers scrutins ne leur permettaient pas de prétendre faire jeu égal avec les socialistes. Béatrice Métraux, qui vient d'être élue lors de l'élection complémentaire de décembre, devrait rester la seule écologiste de l'exécutif. Une assemblée générale est prévue mercredi prochain pour se prononcer sur ces choix.

Pour la droite vaudoise, la liste rose-verte très unie représente à coup sûr un adversaire de taille. Malgré son relativement bon score aux fédérales, l'UDC n'a pas réussi à conserver le siège de Jean-Claude Mermoud, décédé brutalement début septembre, faisant ainsi basculer le gouvernement à gauche.

Un centre très convoité

Stratège de l'UDC-Vaud, Claude-Alain Voiblet ne se dit "pas surpris" de l'annonce de mercredi. Il relève que la droite fait 45% alors que socialistes et verts arrivent à 42%. Le sort de l'élection "dépendra du centre, ce qui est une réalité depuis deux à trois ans dans le canton". Claude-Alain Voiblet n'imagine cependant pas que la droite "accepte sans autre" que le parti socialiste représente sur la base de ces chiffres "presque 40% du Conseil d'Etat".

ats/vkiss

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La droite dans l'attente

A l'UDC, le délai pour la présentation des candidatures internes échoit samedi, rappelle le stratège de l'UDC-Vaud, Claude-Alain Voiblet, en soulignant que la concordance tant vantée devrait inclure un parti qui représente environ un quart de l'électorat.

Les libéraux-radicaux, pas encore réunis sous une seule bannière au niveau cantonal, représenteront leurs conseillers d'Etat Philippe Leuba, Pascal Broulis et Jacqueline de Quattro. Si le PLR et l'UDC ont été apparentés au niveau vaudois lors des élections fédérales d'octobre, l'alliance semble toujours se faire dans la douleur, avec en toile de fond des discordes nationales manifestes comme lors de l'élection au Conseil fédéral.