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Procédure pénale ouverte contre Bruno Zuppiger

Bruno Zuppiger a dû renoncer à la course au Conseil fédéral à cause de cette affaire.
Bruno Zuppiger devra affronter la justice pénale suite à l'affaire de détournement d'héritage.
La situation se complique pour le conseiller national UDC Bruno Zuppiger. Le Ministère public zurichois a ouvert une procédure pénale à l'encontre du candidat malheureux au Conseil fédéral. Estimant n'avoir rien fait de pénalement répréhensible, l'élu tient à garder son siège.

Le Ministère public s'est penché sur le cas après la fin de la session d'hiver des chambres fédérales, communique-t-il vendredi. Il a examiné les reproches formulés à l'encontre de Bruno Zuppiger sur la base du dossier judiciaire.

Dans la foulée, il a ouvert une procédure pénale formelle pour détournement et gestion déloyale. Selon le Ministère public, Bruno Zuppiger a bénéficié en tant que conseiller national d'une "garantie de participation à la session". Ainsi, aucune procédure pénale n'a pu être ouverte contre lui avant la fin de la session d'hiver, le 23 décembre

Zuppiger entend garder son siège

La section zurichoise de l'UDC a pris acte, dans un communiqué, du fait qu'une enquête pénale avait été ouverte contre Bruno Zuppiger pour abus de confiance et gestion déloyale. L'UDC avait demandé en décembre déjà à Bruno Zuppiger de quitter son siège de conseiller national si une procédure devait être ouverte contre lui.

Bruno Zuppiger maintient aujourd'hui le point de vue qu'il défendait alors, à savoir qu'il n'avait rien fait de pénalement répréhensible et qu'il est convaincu que l'enquête le blanchira. Il entend donc garder son siège et faire valoir la présomption d'innocence.

L'UDC zurichoise aurait salué la démission de Bruno Zuppiger, comme le souligne le président cantonal Alfred Heer dans le communiqué. Cela aurait mis fin à "des discussions politiques désagréables" tant pour le conseiller national que son parti, et cela indépendamment du résultat de l'enquête pénale.

Accusé de détournement de fonds

Une semaine avant l'élection au Conseil fédéral du 14 décembre, la "Weltwoche" avait accusé Bruno Zuppiger de détournement de fonds alors qu'il avait été désigné comme l'exécuteur testamentaire d'une employée décédée. La somme en jeu se montait à 265'000 francs que la défunte voulait léguer à deux associations d'utilité publique.

Bruno Zuppiger aurait tardé dans le versement puis il aurait viré sur son propre compte une partie de l'héritage avant de faire marche arrière après que les deux associations l'ont menacé de poursuites. Il avait reconnu par la suite qu'une faute avait été commise au sein de son entreprise et en assumait pleinement la responsabilité, tout en affirmant ne pas avoir voulu s'enrichir.

Dans la foulée, le conseiller national zurichois, qui avait été choisi par l'UDC pour représenter le parti dans la course au Conseil fédéral, avait dû se retirer de la course. Peu après, l'élu avait aussi renoncer à la présidence de l'Union suisse des arts et métiers.

agences/boi/mre

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