Près de 600 gendarmes et gardiens de prison ont participé à l'assemblée qui s'est déroulée alors que Isabel Rochat présentait le rapport annuel de la police aux troupes. "Nous avons montré que nous sommes représentatifs", a déclaré le président de l'Union du personnel du corps de police (UPCP) Christian Antonietti.
Horaires pas respectés
"Il faut arrêter de dire que l'on est inexistant", a poursuivi le gendarme syndicaliste, qui fait porter la responsabilité du bras de fer à Isabel Rochat. Les policiers genevois veulent le respect de leurs horaires et le respect de la parole donnée par leur hiérarchie, a souligné Christian Antonietti.
Outre la grève des amendes, les gendarmes refuseront dorénavant de se faire rappeler lors de leurs congés, sauf sous certaines conditions. En outre, les policiers mettront la priorité sur leur présence dans la rue. Le travail administratif qui occupe de plus en plus les hommes "attendra", a noté le président de l'UPCP. "Nous voulons que Mme Rochat réexamine la situation", a-t-il ajouté.
Christian Antonietti a dit regretté cette nouvelle crise entre le pouvoir politique et la police, rappelant que l'UCPC avait soutenu les réformes entamées par la conseillère d'Etat, tout en déplorant que le syndicat ait été mis sur la touche à la première occasion.
Revendications floues
Interrogé par la Radio suisse romande (RSR), Isabel Rochat a affirmé qu'elle n'avait pas déclenché les hostilités et qu'elle n'avait "jamais fermé sa porte" aux gendarmes. "J'aimerais toutefois connaître la nature exacte de leurs revendications", a-t-elle relevé.
Isabel Rochat a déclaré être consciente de la pénibilité et de la difficulté du travail de la police. "J'ai sensibilisé le Grand Conseil au problème du manque d'effectifs et j'ai fait voter" des postes supplémentaires, a relevé la conseillère d'Etat chargée du Département de la sécurité, de la police et de l'environnement.
ats/lan
Une première grève des amendes en 2011
Les tensions entre la police genevoise et son autorité de tutelle sont récurrentes.
En février 2011, les gendarmes, fâchés de la dégradation de leurs conditions de travail, avaient déjà déclaré une grève des amendes, de l'uniforme et du rasage.
Le mouvement avait duré près de trois semaines.