BNS: la pression monte sur le président du Conseil

La Bâloise constate de gros déficits au niveau du Conseil de banque dans le cadre de l'affaire Hildebrand. Pour la députée, qui s'exprimait samedi sur les ondes de la radio publique alémanique DRS, ce conseil a "totalement échoué". Sa tâche consistait à surveiller le directoire de la Banque nationale suisse (BNS). Un devoir qu'il n'a, selon elle, pas assumé.

Par ailleurs, Hansueli Raggenbass n'a pas informé la commission de l'économie du Conseil national que le Conseil de banque ne considérait plus Philipp Hildebrand acceptable comme président après que la teneur des courriels concernant l'opération sur devises controversée menée sur son compte a été connue.

Pour une enquête rapide

Susanne Leutenegger Oberholzer veut une investigation sur le comportement du Conseil de banque et de son président le plus rapidement possible, que ce soit par une commission d'enquête parlementaire (CEP) ou par les commissions de gestion.

Selon elle, le Conseil fédéral n'a pas non plus géré l'affaire de manière optimale. L'UDC a déjà demandé une CEP, ainsi qu'une session extraordinaire.

S'agissant de l'avenir de Hansueli Raggenbass au Conseil de banque, la députée s'en remet au résultat de l'enquête, mais pour elle, il ne pourra pas se maintenir en poste et serait difficilement réélu.

Raggenbass ne veut pas partir avant l'heure

Pour sa part, Hansueli Raggenbass ne voit pas de raison de se retirer avant l'heure, déclare-t-il dans un entretien publié samedi par "Le Temps". Son mandat arrive à échéance au printemps 2012 et il ne pourra alors se représenter que pour une année supplémentaire, la présence au Conseil de banque étant limitée à 12 ans. "Je serai à disposition si c'est dans l'intérêt de la BNS".

Il considère que les chambres fédérales ne devraient pas avoir leur mot à dire sur la gestion interne ou externe de la banque: "Je suis opposé à une telle tendance, également en tant qu'ancien parlementaire fédéral", dit-il. Lors de sa nomination à la présidence du Conseil de banque, Hansueli Raggenbass était conseiller national PDC.

"Démission incontournable"

Hansueli Raggenbass répète par ailleurs que la démission de Philipp Hildebrand était devenue "incontournable" après "l'apparition des nouveaux documents" en janvier. Le 7 janvier, le Conseil de banque a été unanime, dit-il. "A la lumière des nouveaux documents apparus, le problème de crédibilité de Philipp Hildebrand était important au point qu'il n'y avait pas d'autre solution que sa démission".

ats/rber