Modifié

Le barman contredit la version de Mark Muller

Genève en crise? La version courte du débat du 17 janvier 2012
Genève en crise? La version courte du débat du 17 janvier 2012 / Infrarouge / 5 min. / le 17 janvier 2012
Le barman qui accuse le conseiller d'Etat genevois Mark Muller de l'avoir agressé la nuit du 31 décembre a été auditionné mercredi. Son explication contredit la version de l'élu, car il se dit "victime d'une agression lâche par derrière et menacé".

Le responsable du bar du Moulin à Danses (MàD), à Genève, a été entendu pendant près de quatre heures par l'Inspection générale des services, la police des polices, dans le cadre de l'agression dont il aurait été victime de la part de Mark Muller.

Contrairement à ce qui a été dit, notre client n'a pas été agressé dans une empoignade virile pour défendre une dame qui aurait été insultée ou molestée. Pourquoi aurait-il déposé plainte si cela avait été le cas?", ont indiqué devant les médias les avocats de l'employé du MàD. Ceux-ci évoquent au contraire une lâche agression à l'encontre de ce Français domicilié en Suisse depuis six ans et qui ne fait pas de politique.

Empoignade virile ou agression lâche?

Cette version va à l'encontre des explications fournies samedi dernier par Mark Muller. Le conseiller d'Etat avait alors convoqué la presse pour s'excuser de son attitude et donner sa version des faits. Il avait seulement admis avoir eu une "empoignade virile" avec le barman, après avoir appris que son amie avait été frappée et agressée.

"La question d'une démission ne se pose pas", avait aussi déclaré le chef du Département des constructions et des technologies de l'information. "Je n'ai été informé du dépôt d'une plainte pénale contre moi que mardi", avait ajouté Mark Muller, espérant que l'affaire "en reste là".

Charles Beer évoque une démission

Pour le vice-président du Conseil d'Etat genevois Charles Beer, son collègue Mark Muller doit se poser la question de la démission, a-t-il déclaré lors de l'émission Infrarouge de la RTS mardi soir. Le socialiste a estimé à titre personnel qu'il est "de la responsabilité de Mark Muller" de s'interroger sur une éventuelle démission.

Charles Beer a toutefois ajouté qu'il ne revenait pas au Conseil d'Etat de prendre une décision ferme, ni à lui de devenir un "juge moral" et que Mark Muller était le seul habilité à prendre une décision. "Beer lâche Muller", a commenté le journaliste Pascal Decaillet, toujours dans Infrarouge.

Peu avant, Mark Muller s'était expliqué devant son parti, le PLR. Celui avait déclaré n'avoir pris aucun décision et avait insisté sur la présomption d'innocence, dont il devait bénéficier.

ats/boi

Publié Modifié