"Avec son initiative, l'UNES souhaite que chaque personne ait la possibilité d'accéder à une formation tertiaire et de la terminer, indépendamment de ses moyens financiers", a indiqué vendredi l'UNES devant les médias à Berne.
Ce n'est à l'heure actuelle pas le cas: "La probabilité de terminer des études avec succès dépend essentiellement de l'origine socio-économique", constate Romina Lovina, membre du comité exécutif de l'UNES.
Niveau de vie minimal
L'initiative doit permettre de créer un système "juste" pour l'accès à la formation. Le texte demande que les montants des bourses "garantissent un niveau de vie minimal", sans toutefois fixer de montant. Il prévoit en outre un transfert de compétences entre les cantons et la Confédération.
Si l'initiative est acceptée, Berne sera chargée de la législation en matière d'octroi de bourses d'études. Lancée en juillet 2010, l'initiative a récolté près de 140'000 signatures. Selon un premier contrôle mené auprès des communes, 115'678 sont valides, indique l'UNES.
Concordat intercantonal
Un projet d'harmonisation des bourses d'étude existe déjà, initié par les cantons. La Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique s'est mise d'accord sur un concordat intercantonal faisant passer les montants minimaux des bourses d'étude de 13'000 à 16'000 francs.
L'UNES juge toutefois cette hausse insuffisante en regard du coût de la vie. Le concordat a à ce jour été approuvé par cinq cantons (Vaud, Bâle-Ville, Fribourg, Grisons et Neuchâtel).
Les gouvernements du Tessin et de Bâle-Campagne ont demandé à leurs parlements de ratifier l'accord. Pour entrer en vigueur, le concordat doit être approuvé par dix cantons au minimum.
ats/pym
Vers une suppression de la taxe d'examen pour les filières médicales ?
Pour se présenter à l'examen fédéral, les étudiants en médecine ne devraient débourser que des frais d'inscription de 200 francs. La commission de l'éducation du National tient coûte que coûte à supprimer les émoluments d'examen et de délivrance des diplômes.
Par 14 voix contre 9, elle a maintenu sa décision de donner suite à une initiative parlementaire de Jacques Neirynck (PDC/VD) malgré le refus de son homologue du Conseil des Etats. Les deux plénums doivent désormais trancher. Si l'un des deux dit "non", le projet sera enterré, ont indiqué vendredi les services du Parlement.
La taxe d'examen pour les filières médicales est actuellement de 1500 francs et celle de délivrance du diplôme de 500 francs. Ajoutées aux frais d'inscription, cela représente une charge totale de 2200 francs, très lourde pour un étudiant, fait valoir Jacques Neirynck.