Pour le directeur du Contrôle fédéral des finances, Kurt Grüter, et le vice-directeur, Michel Huissoud, Philipp Hildebrand a respecté les règles d'usage de la BNS, confirmant leur rapport du 21 décembre dernier, qui blanchissait déjà l'ancien président de la banque nationale.
Le Conseil fédéral a pris connaissance de ces précisions lors de sa séance de mercredi passé, a indiqué lundi son porte-parole André Simonazzi, confirmant une information en ligne de "24 heures" et de la "Tribune de Genève".
Nouveaux éléments
Suite, notamment, à la découverte de nouveaux éléments dans l'affaire, le Conseil fédéral avait demandé un nouvel examen du dossier de la part des experts. Ecouter le porte-parole du Conseil fédéral, André Simonazzi, à ce sujet:
Après examen du rapport, le Conseil fédéral estime que "les nouveaux éléments portés à la connaissance des auditeurs ne modifient pas le résultat de leur enquête initiale en ce qui concerne une éventuelle violation du règlement interne de la BNS".
Parmi ces informations, dont ils n'avaient pas connaissance lors de leur première enquête, figurent notamment les échanges de courriels entre le président de la BNS Philipp Hildebrand et son conseiller financier de la banque Sarasin. Même s'ils prouvent le feu vert à des opérations de devises, ces éléments ne changent rien aux conclusions des deux experts.
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Plainte de la banque Sarasin
La banque Sarasin a adressé une plainte au Conseil de la presse contre l'hebdomadaire "Weltwoche" qui a rendu publique l'affaire Hildebrand au début de l'année.
Sa démarche concerne un article entaché d'erreurs en lien avec la violation du secret bancaire par un de ses ex-employés du service informatique.
L'article a ainsi nui à la réputation de l'établissement bancaire privé bâlois, ainsi qu'à celle du conseiller en clientèle que la "Weltwoche" a injustement cité comme source. Et la banque Sarasin d'ajouter que le que le magazine proche de l'UDC a insuffisamment évalué son unique source.
Un tel recours au Conseil de la presse n'entraîne aucune suite d'ordre judiciaire. Ce conseil est un organe interne à la profession qui réunit des journalistes et des éditeurs. Ses prises de position sont rendues publiques et les médias concernés ont le devoir de les publier.
Rédacteur en chef de la "Weltwoche", Roger Köppel réfute pour sa part les reproches. L'article incriminé était correct, a-t-il dit à l'ats. "Notre hebdomadaire a rempli ses obligations journalistiques en son âme et conscience", a-t-il ajouté.
Le 5 janvier, la "Weltwoche" accusait le désormais ex-président de la Banque nationale suisse (BNS) Philipp Hildebrand de délit d'initié, publiant notamment un extrait de son compte auprès de la banque Sarasin.
Il est par la suite apparu que ce document était constitué de plusieurs pièces, dont les données ne sont certes pas contestées, mais qui ont été montées par l'avocat et député thurgovien Hermann Lei.
Ce dernier est le conseil de l'ex-employé du service informatique de la banque Sarasin qui lui a remis les documents et qui s'est lui-même dénoncé à la police le 1er janvier.