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Une instruction ouverte contre Mark Muller à Genève

Mark Muller. [Salvatore Di Nolfi]
Le conseiller d'Etat Mark Muller est pris dans la tourmente depuis la révélation de son altercation avec un barman. - [Salvatore Di Nolfi]
Le procureur genevois Daniel Zappelli a annoncé mercredi avoir ouvert une instruction contre Mark Muller. Le conseiller d'Etat libéral-radical sera entendu le 9 février en tant que prévenu dans le cadre de la plainte déposée par un barman du Moulin à Danses (MàD).

Daniel Zappelli veut élucider les faits de manière contradictoire et ouvrir l'accès au dossier, indique le Ministère public. Une audience des parties et des témoins entendus dans le cadre de l'enquête préliminaire aura lieu le 9 février. Pour l'heure, le procureur général, qui ne fera aucun commentaire sur l'affaire, n'a pas donné suite à la plainte déposée par le conseiller d'Etat.

Pour le président du gouvernement genevois Pierre-François Unger, cette nouvelle étape constitue un des scénarios envisagés. "Ouvrir une instruction, ce n'est pas encore déclarer quelqu'un coupable", a-t-il toutefois précisé. Le Conseil d'Etat a rappelé mercredi, lors de son point de presse hebdomadaire, attendre la décision de justice sur le fond.

Versions contradictoires

Le barman du MàD accuse Mark Muller de l'avoir agressé lors de la nuit de Nouvel An alors qu'il prenait sa pause cigarette à l'extérieur de la boîte de nuit. Il a affirmé dans les médias qu'il s'était disputé plus tôt dans la soirée avec le conseiller d'Etat quand il l'avait vu sortir des WC réservés au personnel en compagnie d'une amie, employée au MàD.

Mark Muller soutient quant à lui que le barman l'a injurié et lui a demandé de quitter le dancing. Son amie est ensuite venue lui dire que le barman l'avait insultée et frappée. Le magistrat s'est alors dirigé vers l'homme et l'a empoigné, mais n'aurait pas donné de coups, toujours selon lui. Pris dans la tourmente depuis la révélation de cette affaire, Mark Muller a présenté des excuses publiques et exclu toute démission.

ats/dk

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Le PLR soutient toujours son magistrat

A la suite de l'annonce de l'ouverture d'une instruction à l'encontre de Mark Muller par le Ministère public genevois, le PLR maintient sa confiance dans son magistrat. "Il a notre soutien dans sa conduite politique", a déclaré son président Alain-Dominique Mauris.

"Mark Muller a reconnu jeudi soir, lors de l'assemblée générale du PLR, qu'il avait commis une faute. Dès lors, on voyait mal comment le procureur général aurait pu classer la plainte", a estimé Alain-Dominique Mauris. "Reste à savoir comment cette faute sera appréciée", a-t-il ajouté.

Même son de cloche de la part de l'avocat du conseiller d'Etat qui s'exprime à la place de son client. "C'était la seule suite envisageable dans une affaire politiquement et médiatiquement sensible et au vu des éléments contradictoires", estime Alec Reymond. Et de préciser que Mark Muller maintient sa version des faits.