Dans la Haute-Sorne, cinq des sept communes ont approuvé la fusion: Bassecourt (55% de oui), Courfaivre (66% de oui), Glovelier (62% de oui), Soulce (56% de oui) et Undervelier (55% de oui). Celles de Boécourt (88% de non) et de Saulcy (53% de non) ont en revanche refusé. Il fallait que cinq des sept communes ratifient le projet de regroupement pour qu'il puisse se faire avec les communes consentantes.
La nouvelle commune de Haute-Sorne comptera quelque 6750 habitants, selon le recensement du fin 2011. Si les sept communes avaient dit oui, cette entité communale aurait recensé quelque 7870 habitants. Le taux de participation s'est élevé à 49% pour l'ensemble des communes mais a atteint 88,2% à Saulcy.
"On a la fusion, c'était notre objectif", a déclaré le président du comité de fusion, Jean-Luc Portmann. "Nous avons obtenu le minimum de cinq communes nécessaires", a-t-il expliqué. Il estime que cette fusion est une évolution normale dans la région. Selon lui, il n'y a donc pas eu un argument en particulier qui a fait pencher la balance.
Front anti-fusion dans le Val Terbi
Après celle de la Haute-Sorne, une deuxième commune fusionnée verra le jour dans le canton du Jura l'an prochain. Val Terbi regroupera les trois communes de de Vicques (65,1% de oui), de Vermes (75,7% de oui) et de Montsevelier (53,3% de oui). Mais les quatre autres communes consultées pour ce regroupement ont en revanche dit non. Le taux de participation a oscillé entre 45 et 75%.
Quatre ou trois communes, mais avec l'une des deux grandes, Vicques ou Courroux, devaient accepter ce regroupement pour qu'il se fasse. En l'occurence Vicques a dit oui. Dans le camp du non, on retrouve Courroux (52,2% de non), Corban (51,6% de non), Courchapoix (67,9% de non) et Mervelier (78,1% de non).
"C'est une grande satisfaction avec un petit bémol", a déclaré la présidente du comité de fusion et maire de Vicques, Suzanne Maître. "Nous partons à trois mais restons ouverts à des discussions avec les autres communes", a-t-elle expliqué. Cette nouvelle entité comptera quelque 2600 habitants.
Pour Suzanne Maître, la récente décision du Gouvernement jurassien de ne pas maintenir le droit de cité des communes impliquées dans un projet de fusion a pu faire perdre des voix aux partisans d'un regroupement. La perte d'identité est souvent brandie par les adversaires des fusions au même titre que la crainte d'une hausse des impôts.
Soutien du canton
Avec ces deux projets de fusion, le nombre de communes jurassienne passe de 64 à 58. Pour le Gouvernement jurassien, ces regroupements devaient permettre de créer des entités communales plus fortes et donc plus influentes et mieux préparées aux défis.
Le canton avait apporté un appui de conseil tout au long du processus et avait promis une allocation aux communes fusionnées. Ces dernières années, le nombre de communes était passé de 83 à 64 grâce à sept fusions.
Ces résultats étaient très attendus dans la perspective de la votation du 25 mars. Les citoyens des treize communes du district des Franches-Montagnes diront ce jour-là s'ils veulent d'une commune unique de 10'000 habitants, projet qui ne fait pas l'unanimité.
ats/dk