Il était reproché à cette femme d'avoir omis de signaler au Service social de Neuchâtel une modification de sa situation financière alors qu'elle bénéficiait de l'aide sociale. Elle ne lui a pas annoncé que l'ami de sa fille assumait une partie de leur loyer. Le Tribunal régional du Littoral a cependant estimé qu'elle était de bonne foi en disant ne pas avoir été courant de cette situation.
Preuves illicites
Lors de l'audience, le juge a donné suite à la requête des avocats en ne prenant pas en compte les pièces de ce dossier qui faisaient référence à l'enquête menée par Frédéric Hainard, alors conseiller d'Etat neuchâtelois, et son amie qui travaillait comme inspectrice au service cantonal de surveillance et des relations au travail.
"Il s'agissait de preuves illicites", a expliqué jeudi à l'ats Yves Grandjean, avocat d'"Olivia". Le défenseur revenait sur information de "L'Express" et de "L'Impartial". Les pièces qui se référaient à ces interrogatoires ont ainsi été abandonnées. La Commission d'enquête parlementaire (CEP) a écrit dans son rapport que l'ex-conseiller d'Etat avait usé de "méthodes hautement critiquables" dans son enquête.
Frédéric Hainard avait convoqué la fille d'"Olivia" dans les locaux de la police, exigé d'elle qu'elle appelle sa mère, contrainte de rester au poste jusqu'à ce qu'elle se présente dans les locaux d'un office cantonal, a rappelé l'avocat. Ce sont notamment ces interrogatoires qui ont conduit "Olivia" à déposer plainte pénale contre Frédéric Hainard et son amie inspectrice pour contrainte, abus d'autorité et faux dans les certificats.
ats/vkiss