Le gouvernement part du principe que la somme qu'a reçue le barman couvre les frais d'avocats, les frais médicaux, voire la perte de gain. "Si nous apprenions que le montant couvre d'autres éléments, nous rediscuterions de tout et, probablement, envisagerions de nous répartir les dossiers de Mark Muller", a averti Pierre-François Unger.
Le magistrat PLR se retrouvera sur la sellette lors de la prochaine séance du gouvernement genevois le 22 février. Les collègues de Mark Muller attendrons de lui qu'il réponde à leurs questions. S'il se mure dans le silence, "il prendrait un petit risque", a fait savoir Pierre-François Unger.
Ambiance toujours tendue
L'ambiance au sein du gouvernement demeure donc tendue malgré l'accord trouvé entre Mark Muller et le barman qu'il a agressé la nuit de la Saint-Sylvestre. Les circonstances de l'altercation restent floues. "L'atmosphère est toujours lourde lorsqu'une solution trouvée nous laisse avec une inconnue d'importance", a noté Pierre-François Unger.
Le président de l'exécutif est toutefois prêt à s'accommoder de ce climat difficile. "Nous devrons travailler les uns avec les autres, sauf si nous apprenions que s'agissant du montant de l'indemnité, on nous a menti", a-t-il souligné. Pour Pierre-François Unger, la crédibilité de Mark Muller se trouve par ailleurs "fragilisée".
L'indemnité fait partie d'un accord entre Mark Muller et le barman. Les deux protagonistes ont notamment retiré leur plainte respective (lire: Affaire Muller à Genève).
ats/jzim