Ce n'est pas une grande surprise, a reconnu la ministre des finances Eveline Widmer-Schlumpf. En septembre dernier, ses services avaient déjà annoncé que la situation serait bien meilleure que prévu.
Selon la grande argentière, un tel retournement de situation ne devrait pas se reproduire. Le Conseil fédéral budgète de nouveau un déficit de 796 millions en 2014 et va lancer une programme d'économies.
Davantage de recettes
L'amélioration des comptes en 2011 est d'abord due à des recettes supplémentaires (+ 1,8 milliard) portant le total à 64,2 milliards, mais elle est aussi liée à une diminution de dépenses (-700 millions) ramenant le total à 62,3 milliards.
Côté entrées fiscales, l'impôt anticipé a largement dépassé les valeurs budgétisées (+ 1,2 milliard). Les rentrées ont certes diminué en raison de la baisse de recettes liée à l'introduction du principe de l'apport en capital (2e réforme de l'imposition des entreprises), mais les remboursements ont davantage reculé.
La reprise de l'économie en 2010 a aussi entraîné une augmentation des recettes de l'impôt fédéral direct (+ 300 millions) et de la taxe sur la valeur ajoutée (+ 200 millions).
Dépenses pour les autoroutes et l'assurance-chômage
Par rapport à 2010, les dépenses ont augmenté de 5,2%. La prévoyance sociale affiche la plus forte hausse (11,4%). Mais cette progression est essentiellement due au mécanisme de financement additionnel de l'AI (1 milliard) et aux 500 millions pour l'assurance-chômage dans le cadre du paquet contre le franc fort. Sans ces deux domaines, la hausse n'est que de 3%.
ats/rber
Aide internationale: 11,35 milliards
La coopération internationale de la Suisse devrait absorber 11,35 milliards de francs pour 2013 à 2016. Le Conseil fédéral a adopté mercredi un message au Parlement. Son objectif principal reste la réduction de la pauvreté.
Pour 2013 à 2016, la coopération technique et l'aide financière en faveur des pays en développement devraient se tailler la part du lion de la manne fédérale. Le gouvernement prévoit d'allouer à la Direction pour le développement et la coopération (DDC) pour ce domaine un crédit-cadre de 6,92 milliards, soit 61% de l'enveloppe totale.
Dix pays prioritaires
La DDC entend travailler prioritairement dans dix pays et régions pauvres relativement stables: Bénin, Burkina Faso, Mali, Mozambique, Tanzanie, Bangladesh, Mongolie, Bolivie, Cuba et Amérique centrale. Elle renforcera parallèlement son engagement dans les zones dites fragiles comme celle des Grands Lacs, la Corne de l'Afrique, l'Afrique australe, le Niger, le Tchad, l'Afrique du Nord et la Palestine, l'Hindou Kouch, le Mékong, le Népal et Haïti.