La ministre suisse des Transports, Doris Leuthard, a déclaré jeudi que la Suisse, récemment mise sous pression pour justifier sa volonté d'acquérir l'avion de combat suédois Saab Gripen, reste ouverte à des offres dans ce domaine si elles sont faites par des Etats.
"Il faut être clair: les offres des entreprises ne sont plus possibles", a déclaré Doris Leuthard à la Radio Suisse Romande. Mais "si un Etat veut faire une offre, c'est autre chose", a-t-elle dit.
Le 30 novembre dernier, Berne avait annoncé que son choix, pour renouveler sa flotte d'avions de combat vieillissante, se portait sur le Gripen, qui était en compétition avec le Rafale du français Dassault et l'Eurofighter du groupe EADS.
Mais le 12 février, plusieurs médias ont publié un rapport d'évaluation des Forces Armées daté de 2009, selon lequel "l'efficacité globale du Gripen MS21 reste insuffisante pour remporter la supériorité aérienne lors des menaces futures, au-delà de 2015".
Achat à avaliser
Ce rapport indique aussi que l'avion suédois, dont Berne veut acquérir 22 exemplaires, "reste incapable d'atteindre les capacités minimales pour tous les types de missions examinées".
Depuis, le ministre helvétique de la Défense, Ueli Maurer, a dû s'expliquer sur le choix du gouvernement et a dit ne pas avoir eu connaissance du rapport d'évaluation (lire:Avions de combat).
Le gouvernement suisse doit formellement avaliser courant février l'achat des Gripen. Le dossier sera ensuite transféré au Parlement, qui décidera à l'été ou l'automne sur le sujet.
afp/pima