Antonio Hodgers à la tête du groupe parlementaire des Verts, Andy Tschümperlin élu du côté du PS
Le conseiller national genevois Antonio Hodgers reste à la tête du groupe parlementaire des Verts. Ce dernier l'a réélu samedi pour cette législature. Antonio Hodgers, 36 ans, avait été élu à la présidence en décembre 2010. Il siège au Conseil national depuis 2007 et incarne l'aile "pragmatique" des Verts.
Une formalité
Le conseiller aux Etats vaudois Luc Recordon et la conseillère nationale Yvonne Gilli (SG) ont été reconduits à la vice-présidence, écrivent les Verts Suisse dans un communiqué.
Yvonne Gilli a été élue par intérim en décembre 2011 suite à la non-réélection de Brigit Wyss. Les élections au sein du groupe aux Chambres fédérales n'était qu'une formalité.
En revanche, le choix de la personne qui succédera le 21 avril au président des Verts suisses Ueli Leuenberger s'annonce plus disputé. Dix politiciens sont sur les rangs.
Les candidats à une présidence, une co-présidence ou une vice-présidence sont les conseillers nationaux Bastien Girod (ZH), Geri Müller (AG), Regula Rytz (BE), Adèle Thorens (VD) et Esther Maag, du Bureau des Verts de Bâle-Campagne.
Les autres personnes sont uniquement candidates à la vice-présidence: le conseiller aux Etats Robert Cramer (GE), l'actuelle vice-présidente Aline Trede (BE), l'ancien conseiller national Josef Lang (ZG), l'ex-président du parti pour la ville de Zurich Markus Kunz et Claudio Zanini, membre des Verts tessinois.
ats/hof
Au PS, victoire d'Andy Tschümperlin
Andy Tschümperlin a de son côté créé la surprise vendredi en devenant le nouveau chef du groupe parlementaire socialiste aux Chambres fédérales. Ce dernier a préféré de justesse le conseiller national schwyzois à sa collègue zurichoise Jacqueline Fehr pour succéder à Ursula Wyss.
Andy Tschümperlin a coiffé sa rivale sur le poteau. Il a obtenu 27 voix contre 25 à la Zurichoise, a annoncé vendredi la cheffe sortante Ursula Wyss à l'issue de la séance. Agé de 49 ans, le nouveau chef siège au Conseil national depuis 2007. Il s'y est engagé sur la politique familiale et les étrangers. Il est directeur d'école et a quatre enfants.
Ne s'estimant pas favori, l'intéressé s'est dit très content de son élection, mais aussi conscient que le choix n'avait pas été simple pour les membres du groupe.
Le résultat est une nouvelle claque pour Jacqueline Fehr, déjà candidate malheureuse à la succession de Moritz Leuenberger au Conseil fédéral. Visiblement émue, la Zurichoise s'est dite "un peu consternée" de sa non-élection. Selon elle, le groupe n'a pas tranché contre sa personne, il a préféré la modération d'Andy Tschümperlin à son style décidé et profilé de politicienne.
Interrogée sur d'éventuelles ennemis, la politicienne n'a pas exclu des règlements de compte: en vingt ans de carrière politique, il est possible que j'aie marché sur les pieds de certains. Plusieurs membres du groupe ont d'ailleurs confirmé cette thèse. Jacqueline Fehr ne compte pas se retirer de la politique pour autant, mais ne voulait pas faire de plan de carrière vendredi soir.
En attendant, le PS a un homme à la tête du parti national et un autre à la tête du groupe, ce qui ne s'était plus produit depuis la fin des années 1990 lorsque ces fonctions étaient occupées par Peter Bodenmann et Franco Cavalli.
Co-présidente des Femmes socialistes, Maria Roth-Bernasconi était très remontée contre un vote qu'elle ne s'explique pas. "Cela montre qu'il faut continuer à se battre pour l'égalité, même au sein de notre parti".
L'état-major du groupe accueille deux autres nouveaux membres: le conseiller national vaudois Roger Nordmann accède à la vice-présidence. La conseillère aux Etats Anita Fetz (BS) en fait de même en succédant à Alain Berset comme représentante de la délégation socialiste à la Chambre des cantons.
Ursula Wyss présidait le groupe socialiste depuis 2006. La conseillère nationale bernoise a démissionné car elle brigue un siège à l'exécutif de la capitale.