La formation et la recherche devraient bénéficier de 26 milliards de francs pour 2013-2016. Le Conseil fédéral a demandé mercredi au Parlement de libérer ces moyens. Malgré les économies qui pendent au nez en raison de l'achat des avions de combat, les crédits devraient croître moyenne de 3,7% par an.
L'enveloppe allant à l'encouragement de la formation, de la recherche et de l'innovation (FRI) à proprement parler se monte à 23,878 milliards pour quatre ans.
Les crédits atteignent 26,079 milliards si on ajoute les moyens prévus pour les programmes-cadres européens de recherche, a précisé Alain Berset, conseiller fédéral en charge du Département de l'intérieur, devant la presse.
"La croissance nominale atteint presque 50% si l'on pense que l'enveloppe 2004-2007 se montait à 17 milliards", a fait valoir le conseiller fédéral socialiste.
Coupes possibles
Ainsi, les éventuelles coupes résultant du programme d'économies lié à l'achat d'un nouvel avion de combat pour l'armée ne toucheront le cadre général du message FRI. Mais on ne peut pas exclure des éventuelles incidences sur les budgets annuels, a admis le socialiste.
Les Ecoles polytechniques fédérales devraient se tailler la part du lion avec près de 9,5 milliards (+3,9%). Le Fonds national de la recherche devrait obtenir 3,7 milliards et la formation professionnelle 3,6 milliards.
La part fédérale des contributions aux hautes écoles spécialisées augmentera chaque année pour atteindre progressivement 30% d'ici 2015, a précisé Johann Schneider-Ammann, conseiller fédéral en charge de l'économie. Dans l'enveloppe 2013-2016, les universités cantonales devraient quant à elles toucher 3 milliards.
ats/rber
Numerus clausus pour les étrangers
Les Ecoles polytechniques devraient obtenir la possibilité de limiter le nombre d'étudiants étrangers résidant hors de Suisse si la qualité de l'enseignement est menacée, a précisé Alain Berset.
"C'est un problème de luxe", d'après le ministre de l'intérieur. En clair, les EPF devraient pouvoir introduire des restrictions pour des cours particulièrement prisés, comme c'est le cas pour l'architecture à Zurich. Le conseil des EPF devrait donner son accord.