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Les voyagistes veulent mieux protéger les passagers des faillites

Contrairement aux voyagistes, les compagnies aériennes ne sont pas obligées de s'assurer ainsi que leurs passagers contre les conséquences d'une mise en faillite. [AP Photo/Frank Augstein]
Contrairement aux voyagistes, les compagnies aériennes ne sont pas obligées de s'assurer ainsi que leurs passagers contre les conséquences d'une mise en faillite. - [AP Photo/Frank Augstein]
Les agences de voyages suisses demandent une assurance afin de mieux protéger les passagers en cas de faillite des compagnies aériennes.

Alors que de nombreuses compagnies aériennes déposent leur bilan, les voyagistes suisses tirent la sonnette d'alarme. Leur association faîtière, la Fédération suisse des agences de voyages (FSAV), exige une assurance afin de mieux protéger les passagers en cas de faillite.

A la différence des agences et organisateurs de voyages, les compagnies aériennes ne sont pas obligées de s'assurer ainsi que leurs passagers contre les conséquences d'une mise en faillite, explique la FSAV dans un communiqué publié lundi. Les transporteurs ne veulent quant à eux pas entendre parler de l'introduction de telles dispositions.

Un "besoin urgent d'agir"

Selon la FSAV, il existe pourtant un besoin urgent d'agir, après la récente faillite de pas moins de huit compagnies aériennes, dont l'espagnole Spanair et la hongroise Malev. L'association estime par ailleurs que les dépôts de bilan vont se multiplier ces prochains mois.

La FSAV ne veut plus de l'actuelle pratique. En cas de dépôt de bilan d'une compagnie aérienne, l'association faîtière des transporteurs aériens, l'IATA, recommande aux passagers et aux voyagistes de s'adresser aux administrateurs locaux de la faillite. Dans le cas de Malev, par exemple, ces demandes doivent être présentées à Budapest contre le paiement d'un émolument, explique le directeur de la FSAV, Walter Kunz, cité dans le communiqué.

Un compte bloqué pour les transporteurs aériens

Comme mesure immédiate, l'IATA devrait amener ses membres à conserver sur un compte bloqué les paiements effectués par les passagers pour leur billet par l'entremise d'une agence de voyages. Le transporteur ne pourrait comptabiliser ces sommes que lorsque les voyageurs ont atterri.

La FSAV dispose du soutien des associations faîtières allemande et autrichienne. L'organisme européen ECTAA a lui aussi entamé des démarches. Dans divers pays, les acteurs de la branche du voyage évoquent par exemple l'idée d'une assurance financée par une taxe sur les billets d'avions.

ats/hend

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